Listen to the article
Philippe Brun : « Maintenant que le Parlement retrouve ses pouvoirs, nous avons des propositions à vous faire »
Philippe Brun, qui s’exprime au nom des élus socialistes, rappelle, au début de son intervention : « Si nous sommes aujourd’hui ici rassemblés, c’est parce que les socialistes ont fait ce choix souverain de ne pas censurer un gouvernement auquel ils sont pourtant fermement opposés. »
« Si nous n’avons pas censuré votre gouvernement, monsieur le premier ministre, ce n’est non par soutien à votre politique, mais parce que nous savons, qu’il y a deux catégories d’adversaires en politique les adversaires dont vous êtes, et les ennemis mortels pour la République qu’est l’extrême droite », affirme-t-il. « Le Parlement retrouve ses droits et cette Assemblée, dans laquelle nous n’avons pas voté un budget depuis juin 2022, enfin, retrouve son pouvoir d’initiative, retrouve son pouvoir budgétaire », ajoute-t-il.
Pour Philippe Brun, le budget présenté par le gouvernement ne « permet pas de faire face à tous les défis », parce que, notamment, « son effet est récessif », et « surtout, ce budget est injuste parce qu’il fait reposer l’essentiel de l’effort sur les classes populaires et les classes moyennes ».
« Maintenant que le Parlement retrouve ses pouvoirs, nous avons des propositions à vous faire », poursuit l’élu socialiste et, en premier lieu, « de rétablir cette justice fiscale et sociale sans laquelle aucun effort n’est possible ». « Nous devons d’abord mettre à contribution ceux qui peuvent se le permettre, les grandes fortunes, bien sûr, et nous défendrons, inlassablement et sans jamais cesser de le faire, l’instauration d’un impôt plancher sur le patrimoine, sur le modèle et ce que propose l’économiste Gabriel Zucman, incluant le patrimoine professionnel pour les milliardaires », argue-t-il, avant de proposer « de raboter le crédit impôt recherche ». Nous proposerons aussi sur le crédit d’impôt, sur les services à la personne, sur la niche Dutreil, un certain nombre d’aménagements », explique-t-il. Philippe Brun appelle également à « redonner de l’équité et de l’égalité ».
« Rien ne serait pire qu’un budget qui ne comprenne pas la colère qui monte lourd dans le pays », estime Philippe Brun, qui affirme que les députés socialistes ont fait leur « devoir » et que le premier ministre et son camp doivent désormais en faire de même.











16 commentaires
Le PS critique, mais propose-t-il des solutions concrètes pour éviter un impact récessif ?
Pas encore de détails précis, hélas.
Ils semblent plus dans la dénonciation que dans la proposition.
Les propos de Philippe Brun soulèvent des questions légitimes sur la justice fiscale. Le gouvernement doit repenser sa stratégie.
En effet, la répartition actuelle des charges ne semble pas équilibrée.
L’intervention de Philippe Brun rappelle l’importance de l’équilibre politique. Refuser de censurer ne signifie pas approuver.
C’est une question de responsabilité face à l’extrême droite.
Cette position du PS montre une volonté de résistance tout en évitant de fragiliser la République.
Une stratégie politique subtile, effectivement.
Est-ce que d’autres partis politiques proposent des alternatives sérieuses à ce budget contesté ?
Les propositions manquent semble-t-il, malgré les critiques.
Le budget actuel semble effectivement pénaliser les ménages les moins aisés. Une réforme plus équitable serait la bienvenue.
Oui, c’est inacceptable de faire porter l’effort sur ceux qui en ont le moins.
Les classes moyennes ont déjà du mal à joindre les deux bouts.
Le retour des pouvoirs du Parlement est une bonne nouvelle, même si les désaccords persistent.
L’initiative parlementaire est essentielle en démocratie.