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Comme à l’accoutumée, le Jour de l’an s’accompagne de son lot de changements affectant les finances personnelles et la vie quotidienne des ménages. Si une loi de financement de la Sécurité sociale a bien été votée par le Parlement, le 16 décembre, cette nouvelle année s’ouvre, comme en 2025, sans budget adopté pour l’Etat. En attendant la reprise des discussions en la matière à l’Assemblée nationale, un ensemble de mesures nationales et européennes entrent en vigueur à partir du 1er janvier.
Logement et énergie
En l’absence de budget pour 2026, le dispositif MaPrimeRénov’ est suspendu jusqu’à nouvel ordre, comme l’avait annoncé le ministre du logement, Vincent Jeanbrun, le 21 décembre. Il l’avait déjà mis sur pause au cours de l’été, face à un « encombrement » des dossiers et à un « excès des fraudes ». Le gouvernement n’a jusqu’ici pas donné d’indications sur la possible réouverture du guichet.
Une nouvelle méthode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) entre en vigueur. Selon l’arrêté, publié le 26 août au Journal officiel, le coefficient s’appliquant à l’électricité est abaissé, afin de s’accorder aux normes européennes. D’après Matignon, « cette évolution vise (…) à améliorer le DPE de certains logements chauffés à l’électricité », entrant parfois trop vite dans la catégorie des « passoires énergétiques », en comparaison avec ceux qui recourent au gaz et au fioul. Si les audits réalisés à partir du 1er janvier intégreront automatiquement ce nouveau barème, le gouvernement précise que les DPE déjà établis « restent valables dix ans ».
Le prix « repère » du gaz augmente de 0,59 centime d’euro, en s’établissant à 136,88 euros toutes taxes comprises par mégawattheure pour les clients raccordés au réseau de distribution exploité par GRDF. Publié chaque mois par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) depuis la suppression des tarifs réglementés du gaz, ce prix a pour objectif d’aider le consommateur à comparer les offres.
Impôts et épargne
A partir du 1er janvier, toute personne recevant un don d’argent provenant d’un autre particulier devra obligatoirement en effectuer la déclaration en ligne. Si les cadeaux offerts par des proches, ou l’envoi de petits montants ne sont évidemment pas concernés, ce changement, disposé par un décret du 17 novembre, concerne les sommes dites « inhabituelles » – supérieures à « 2 % du patrimoine ou à 2,5 % des revenus annuels nets du donateur », rappelle le gouvernement – mais aussi les bijoux, les véhicules, les œuvres d’art et les actions.
Les plans d’épargne-logement (PEL) ouverts en 2026 seront rémunérés à 2 % brut, contre 1,75 % pour ceux ayant été souscrits en 2025. Pour rappel, le taux d’un PEL reste le même pendant les quinze années de contrat ; ce produit est destiné à se constituer une épargne prévue pour l’achat d’un bien immobilier, ou à la réalisation de travaux.
Retraite et travail
Contrairement à ce que prévoyait la version initiale du budget de la « Sécu », les retraites de base sont revalorisées de 0,9 %, les députés ayant supprimé la disposition visant à geler ces prestations lors de l’examen du texte au Parlement. C’est moins que l’inflation moyenne, prévu à 1,3 % sur l’ensemble de l’année 2026 par la Banque de France.
Pour les exploitants agricoles, un nouveau calcul de la retraite de base entre en vigueur. Destiné à « mieux [prendre] en compte la réalité des carrières agricoles, marquées par des revenus irréguliers », comme l’indique la Mutualité sociale agricole, il se fondera sur les « vingt-cinq meilleures années » de la carrière, contre toutes les années auparavant, ce qui pouvait pénaliser les exploitants ayant connu des périodes de très faibles revenus.
Alors qu’il restait intouché depuis novembre 2024, le smic est lui aussi revalorisé, à hauteur de 1,18 %. D’après le gouvernement, son nouveau montant mensuel net sera de 1 443,11 euros, contre 1 426,30 euros.
Transports et consommation
En Ile-de-France, le tarif du passe Navigo mensuel augmente de 2,3 %, comme les autres titres de transport. Il passe donc de 88,80 euros à 90,80 euros au mois. Depuis trois ans, l’opérateur Ile-de-France Mobilités revoit ses tarifs à la hausse pour « compenser le coût » du prolongement de certaines lignes de RER, de métro et de tramway, et des travaux de « modernisation » du réseau.
Les prix concernant l’envoi de courriers et de colis croissent, en moyenne, de 7,4 %. Comme annoncé par La Poste, le 28 juillet 2025, dans un communiqué, cette réévaluation des tarifs intervient afin d’assurer « la pérennité du service universel postal avec une qualité élevée, dans un contexte de baisse des volumes ». Si le coût d’une lettre « verte » passe de 1,39 euro à 1,52 euro, celui d’un courrier recommandé de 20 grammes est dorénavant de 6,11 euros, contre 5,74 euros. Les prix des Colissimo augmentent, quant à eux, de 3,4 %, pour « toutes [les] destinations confondues ».
Certains paquets de 20 cigarettes voient leur prix augmenter, de 50 centimes d’euro en moyenne. Une hausse qui porte « les principales références à un prix de 13,50 euros à l’unité », précise la direction générale des douanes et droits indirects.
La parité devra être respectée dans les nominations aux cabinets des ministres et du président
Les ministres et le président de la République devront nommer autant de femmes que d’hommes dans leurs cabinets ministériels, selon la loi du 19 juillet 2023 visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique.
Contrairement aux administrations, qui doivent, depuis 2017, respecter un quota sous peine d’amende, les cabinets avaient jusqu’au 1er janvier 2026 pour se mettre en conformité, et la parité était jusque-là régie par une circulaire du cabinet du premier ministre.
Mais certains ministères ne l’atteignent pas encore, selon les listes publiées sur le site du gouvernement. C’est le cas, par exemple, des cabinets du premier ministre, Sébastien Lecornu, qui compte 21 femmes sur 69 membres (soit 30 %), d’Annie Genevard (agriculture), avec quatre femmes sur onze (36 %), ou d’Amélie de Montchalin (comptes publics), qui compte quatre femmes sur quinze personnes (26 %). Celui d’Emmanuel Macron comprend lui dix-sept femmes sur 51 conseillers (33 %).
Un décret doit préciser sur quelle période le respect de cette obligation sera apprécié. Par ailleurs, la question d’une équitable répartition des fonctions entre les sexes n’est pas définie par la loi, mais les circulaires envoyées par Matignon aux ministères soulignent qu’il convient de porter « une attention toute particulière aux nominations dans les directions de cabinet » pour éviter une concentration des hommes aux hauts postes.
Fin des « avantages à vie » des anciens premiers ministres
A compter du 1er janvier, les anciens premiers ministres perdront les derniers avantages « à vie » dont ils bénéficiaient, à savoir l’usage d’un véhicule de fonction et d’un chauffeur, ainsi qu’une protection policière. Une mesure surtout symbolique, promise par le premier ministre, Sébastien Lecornu, quelques jours seulement après sa prise de fonctions à Matignon, durant laquelle il s’était inquiété du « décalage » observé entre la vie politique et la vie « réelle » des Français.
Le décret, daté du 16 septembre et paru au Journal officiel, s’appliquera aux anciens premiers ministres « ayant quitté leurs fonctions il y a plus de dix ans », et concerne donc Jean-Marc Ayrault (parti le 31 mars 2014) et tous ses prédécesseurs.
Les avantages dont bénéficient les anciens locataires de Matignon seront « limités » dans le temps, mais la protection policière pourra être « reconduite en fonction de la réalité du risque », précise le décret. Le coût de cette protection était évalué à 2,8 millions d’euros en 2019. Si l’on y ajoute les voitures avec chauffeur et les secrétaires (1,6 million d’euros), le budget total des avantages des anciens premiers ministres s’élevait à 4,4 millions d’euros en 2019.
Les éleveurs sont autorisés à tuer des loups pour défendre leur troupeau
Après l’abaissement, en 2024, du niveau de protection du loup en Europe, passée d’espèce « strictement protégée » à « protégée », la réglementation française va s’adapter à ce nouveau statut. « Les procédures permettant sa régulation seront simplifiées » par un nouvel arrêté, précise le ministère de la transition écologique. A partir du 1er janvier, tout éleveur, ou chasseur mandaté par un éleveur, aura le droit de tuer un loup pour protéger son troupeau après une attaque, sans condition.
L’autorisation préalable du préfet, nécessaire jusque-là, est supprimée. Les éleveurs ovins, caprins, bovins et équins n’auront donc plus à justifier de certaines conditions de protection de leur troupeau (grâce à la présence de chiens, de barrières électrifiées, de bergers…) pour pouvoir effectuer ces tirs de défense. Ils seront simplement tenus de déclarer leurs tirs une fois un animal abattu.
« Les prélèvements devront évidemment rester compatibles avec le maintien de l’espèce dans un état de conservation favorable, note toutefois le ministère. Toute destruction intentionnelle en dehors du cadre prévu par l’arrêté restera illégale et passible des sanctions en vigueur. »
Interdiction des microplastiques dans des produits cosmétiques comme les shampoings
Au rayon cosmétiques, les produits rincés à l’eau tels que les shampoings ou les gels douche ne pourront plus être vendus si ces substances microplastiques y ont été intentionnellement ajoutées.
C’était déjà le cas pour les produits exfoliants ou de gommage depuis une mesure de 2018, qui visait à mettre fin aux microbilles plastiques. Ces dispositions sont prévues par la loi antigaspillage pour une économie circulaire (AGEC), promulguée en janvier 2020.
Si les marques invoquent l’utilité des microplastiques pour obtenir certaines textures de produits, comme un effet « non gras », ces petites particules, nocives pour la santé humaine, polluent ensuite les fleuves, les océans mais aussi les terres à des concentrations jugées « alarmantes » par les scientifiques.
Entrée en vigueur de la taxe carbone aux frontières de l’Union européenne
Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), sur lequel l’Union européenne s’est accordée en décembre 2021, permettra de taxer, dans plusieurs secteurs (acier, aluminium, ciment, engrais, électricité, mais aussi hydrogène), les importations de marchandises depuis des pays tiers aux normes moins strictes dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
L’idée est d’éviter un « dumping écologique » ou ce que l’on appelle les « fuites de carbone » – lorsque des industriels délocalisent leur production pour échapper aux normes – tout en encourageant le reste du monde à accroître son ambition climatique.
Dans le détail, l’exécutif européen appliquera aux produits une majoration de 10 % aux « valeurs par défaut », qui servent à calculer les émissions de CO2 d’un secteur, en 2026, de 20 % en 2027, et de 30 % en 2028.
La Commission européenne a toutefois annoncé en décembre un aménagement de cette taxe sur les engrais importés, qui ne seront soumis qu’à une majoration très faible de 1 %, afin d’éviter une hausse des prix dans une période de crise agricole.











21 commentaires
Silver leverage is strong here; beta cuts both ways though.
If AISC keeps dropping, this becomes investable for me.
Production mix shifting toward Planète might help margins if metals stay firm.
Good point. Watching costs and grades closely.
Interesting update on Ce qui change le 1ᵉʳ janvier : revalorisation du smic, fin des avantages « à vie » pour les premiers ministres, hausse du prix des colis…. Curious how the grades will trend next quarter.
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Uranium names keep pushing higher—supply still tight into 2026.
I like the balance sheet here—less leverage than peers.
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The cost guidance is better than expected. If they deliver, the stock could rerate.
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Exploration results look promising, but permitting will be the key risk.
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