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La couverture du livre résume bien le personnage : un petit bout de femme à la volonté de fer. On y voit Catherine Leroy de dos, coiffée de ses deux nattes blondes, en treillis, marcher avec assurance sur le tarmac, vers un énorme avion militaire. A juste 21 ans, en 1966, sans expérience ni contact, avec un Leica qu’elle maîtrisait à peine, la jeune femme, issue de la bourgeoisie catholique, avait embarqué pour Saïgon (aujourd’hui Ho Chi Minh-Ville, au Vietnam), où elle est devenue en quelques mois une photographe de guerre de renom, signant certaines des images les plus brutales et les plus fortes du conflit.
Un aller simple pour le Viêt-Nam, premier livre consacré à Catherine Leroy – morte quasiment oubliée en 2006 –, sort de l’ombre cette figure singulière au caractère bien trempé, en publiant ses photos saisissantes du Vietnam. Mais il lui rend aussi sa voix, à travers les lettres qu’elle a envoyées à ses parents pendant les trois ans passés sur place, entre ses problèmes d’argent, ses blessures, ses publications, sa vie quotidienne à Saïgon, ses rapports compliqués avec les autres photographes masculins.
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16 commentaires
Incroyable histoire que celle de Catherine Leroy. Une femme d’une telle audace et courage dans un milieu dominé par les hommes, surtout à cette époque.
On oublie trop souvent le rôle des femmes dans les conflits.
Absolument, sa détermination était vraiment hors du commun.
Moi qui pensais connaître les grands noms de la photo de guerre, je découvre Leroy aujourd’hui. Merci pour l’article.
Il y a encore tant d’histoires à redécouvrir.
Un article intéressant, mais je me demande pourquoi personne ne parle des photographes locaux pendant cette guerre.
Exact, les voix vietnamiens sont souvent éclipsées dans ces récits.
Une vie aussi intense mérite definitely plus d’attention. Pourquoi cette photographe reste-t-elle méconnue aujourd’hui ?
Le Vietnam a inspiré tellement de photographes, mais son histoire est souvent concentrée sur quelques noms. Leroy devrait figurer parmi eux.
Les lettres à ses parents ajoutent une dimension humaine unique. J’aimerais en lire plus.
Oui, ça donne une perspective différente sur son expérience.
Ces photos doivent être bouleversantes. Dommage que le journal restreigne l’accès avec un paywall.
C’est souvent le cas avec les articles de qualité, mais c’est frustrant.
Le Vietnam était un enfer, et Leroy l’a Capture dans toute son horreur. Ces images ne peuvent qu’être fortes.
La guerre n’est jamais belle à voir, surtout à travers l’objectif d’une photographe engagée.
Une photographe courageuse, mais aussi une femme qui a dû se battre pour être reconnue. Un sujet qui ferait une excellente série documentaire.