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La scène, peu banale, se passe dans une cour sécurisée du campus de l’université Gustave-Eiffel, à Bron, dans la métropole de Lyon. Un chariot, lancé sur des rails à 45 kilomètres à l’heure, catapulte un boulet en ciment de 45 kilos contre deux rangées de bottes de paille. En une fraction de seconde, le projectile traverse la paille et laisse son empreinte sur une troisième rangée, adossée à un mur. Trois caméras ont tout enregistré, à la vitesse de 1 000 images par seconde. Et deux capteurs placés dans la paille ont mesuré la pression du choc. Le cinquième essai du mois, qui a eu lieu mercredi 17 décembre, a réussi.

« Nous sommes en train de démontrer que la paille ne protège plus grand-chose quand le bloc dépasse les 10 kilos. On pouvait s’en douter avec du bon sens, mais l’idée est de mettre de la science sur des usages anciens en montagne, pour en connaître les limites, à une époque où les changements climatiques provoquent des dangers de plus en plus fréquents », explique Patrick Joffrin, 59 ans, directeur du laboratoire Risques rocheux et ouvrages géotechniques (RRO). Autrefois reconnue pour son analyse séquentielle des crash-tests de voitures, cette unité de recherche de cinq ingénieurs et agents techniques s’est reconvertie ces dernières années dans l’étude du comportement des roches et de la résistance des matériaux, en gardant son principe d’expérimentation grandeur nature.

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6 commentaires

  1. Intéressant de voir comment la recherche évolue pour gérer les risques naturels. La paille seule ne suffit plus, surtout avec des blocs de plus en plus gros.

  2. Je me demande comment ces expériences peuvent être appliquées concrètement dans les zones de montagne. Les solutions seront-elles abordables pour les populations locales ?

  3. Claire O. Petit le

    Des expériences comme celle-ci montrent à quel point la science est nécessaire pour anticiper les dangers. Dommage que les budgets ne suivent pas toujours.

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