CAN 2025 : le Maroc enfonce la Zambie et se qualifie pour les huitièmes de finale, l’Afrique du Sud décroche son ticket face au Zimbabwe

Après s’être fait peur, le Maroc, hôte de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN), s’est finalement qualifié pour les huitièmes de finale, et avec la manière. Lundi 29 décembre, les Lions de l’Atlas ont déroulé face à la Zambie pour leur troisième match de la phase de groupes, au stade Prince Moulay-Abdellah, à Rabat (3-0).

Consécutivement à leur entrée en lice réussie, les Marocains avaient ensuite été tenus en échec par le Mali, vendredi (1-1). Une contre-performance qui leur avait valu d’être sifflés par une partie de leur public durant la rencontre. Mais face à la Zambie, l’entame de match parfaite des hommes du sélectionneur Walid Regragui, leur a permis de renouer très vite avec les plus de 60 000 supporteurs présents, cette fois-ci en liesse. Dès les premières minutes, Ayoub El-Kaabi a ouvert la marque (9^e), suivi par Brahim Diaz, à la conclusion d’une belle action collective (27^e), venant récompenser une première période à sens unique.

Et la seconde a débuté sur les mêmes bases. Acculés dans leur défense et totalement dépassés, les Zambiens n’ont pas pu éviter un troisième but, signé de nouveau par Ayoub El-Kaabi. L’attaquant de 32 ans, très en vue depuis le début de la compétition, a été l’auteur d’un sublime retourné acrobatique, un geste qu’il avait déjà exécuté face aux Comores, le 21 décembre (2-0).

A l’heure de jeu, Achraf Hakimi, qui n’avait plus joué depuis le mois de novembre à cause d’une blessure à la cheville gauche, est entré en jeu. Son retour, acclamé par le public, est venu conclure une soirée pleinement réussie pour les Lions de l’Atlas, et est surtout arrivé à point nommé pour le Maroc, premier du groupe A, et qualifié pour les phases finales de la compétition.

Deuxième de la poule, le Mali, qui affrontait au même moment les Comores, a également assuré sa qualification. Dominateurs mais dans l’incapacité de marquer, les Aigles ont concédé un troisième match nul (0-0), qui n’a toutefois pas compromis leur avenir dans le tournoi. La Zambie, classée dernière, est éliminée du tournoi, tandis que la sélection comorienne (3^e, 2 points), se trouve dans un sursis défavorable, dans l’attente des prochains résultats.

L’Afrique du Sud élimine le Zimbabwe

La logique sportive a aussi été respectée dans le groupe B, où les deux favoris – deux équipes également qualifiées pour la Coupe du monde 2026 – ont franchi le premier tour. Sous les yeux du président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, l’Afrique du Sud a dominé le Zimbabwe (3-2).

Au terme d’un match décousu, l’attaquant Oswin Appollis a inscrit le troisième but victorieux grâce à un penalty (82^e), quelques minutes après une deuxième égalisation du Zimbabwe, consécutive à un but contre son camp du défenseur Aubrey Modiba (73^e, 2-2).

En début de deuxième période, Lyle Foster avait redonné l’avantage aux Sud-Africains en profitant d’une mauvaise relance du défenseur Divine Lunga (50^e, 2-1). En première période, l’Afrique du Sud avait ouvert le score grâce à un tir contré de Tshepang Moremi (8^e, 1-0), avant que le Zimbabwéen Tawanda Maswanhise n’égalise grâce à une belle accélération au sein de la défense adverse (19^e, 1-1).

Pour leur sixième participation, les Warriors du Zimbabwe n’ont toujours pas réussi à dépasser le premier tour. Vainqueur de la CAN en 1996, l’Afrique du Sud peut espérer renouveler son beau parcours de l’édition précédente, qu’elle a finie à la troisième place.

Des occasions manquées pour l’Angola

Déjà assurés de terminer à l’une des deux premières places avant cette troisième rencontre, les Egyptiens n’ont pas brillé face à l’Angola, mais ils ont assuré l’essentiel en prenant la tête de leur groupe avec 7 points. Avec une équipe remaniée et l’attaquant star Mohamed Salah sur le banc des remplaçants, les Pharaons se sont contentés d’un match nul (0-0) contre la sélection entraînée par le Français Patrice Beaumelle.

Finalistes en 2017 et en 2021, les Egyptiens, détenteurs du record de sacres en Coupe d’Afrique des nations (sept succès depuis 1957) n’ont plus soulevé le trophée depuis 2010.

Malheureux, les Angolais, qui avaient absolument besoin d’une victoire pour être certain de figurer parmi les quatre meilleurs troisièmes, et donc poursuivre leur aventure dans la compétition, ont raté plusieurs occasions nettes de s’imposer : un face-à-face manqué par Chico Banza ou un coup franc sur le poteau de Fredy. Ils devront attendre, demain, les résultats du groupe C – ceux de la Tanzanie face à la Tunisie et de l’Ouganda contre le Nigéria – pour savoir s’ils se qualifient en huitièmes de finale.