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Deux petits jours de repos et c’est reparti. Après une séance consacrée au budget de la Sécurité sociale, les députés ont repris, jeudi 13 novembre, l’examen dans l’Hémicycle du projet de budget de l’Etat pour 2026. L’Assemblée nationale doit siéger pendant douze jours d’affilée afin de boucler un premier examen du texte dans les délais constitutionnels. Un sprint décisif dont le résultat n’a rien d’acquis.
Alors que le premier ministre, Sébastien Lecornu, s’est fixé pour mission de « donner un budget à la France » avant le 31 décembre, le processus d’habitude très normé se heurte à un triple écueil : un calendrier particulièrement serré, une absence totale de majorité et le renoncement à l’article 49, alinéa 3, de la Constitution, qui a permis d’adopter sans vote les budgets précédents.
Nombre d’élus jugent malgré tout envisageable de franchir tous les obstacles d’ici à la fin de l’année, pour éviter de commencer l’exercice 2026 sans budget, comme en 2025. « Un compromis est possible, il se dessine », veut ainsi croire Philippe Brun (Eure, Parti socialiste, PS), le « M. Budget » du PS à l’Assemblée. « Oui, c’est possible, et je fais tout pour qu’on y arrive, opine son collègue (Hauts-de-Seine, Les Républicains, LR) Philippe Juvin, le rapporteur général du budget. Je ne suis pas le rapporteur général des causes perdues ! » Même Eric Coquerel, le président (La France insoumise, LFI) de la commission des finances, anticipe à regret une situation où le budget « finira par passer, en étant proche de ce que le gouvernement voulait ». Cependant, « nous essaierons de l’éviter grâce à une motion de censure » déposée sous peu, a-t-il précisé mercredi.
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15 commentaires
Sans le 49-3, la est bien plus lente mais plus transparente. Espérons que cette fois, les débats aboutiront à un vrai consensus.
La transparence est bonne, mais le temps manque cruellement.
Un vrai consensus ? C’est ambitieux, mais pas impossible.
Intéressant de voir comment les députés s’attaquent à ce budget dans un contexte aussi compliqué. J’espère qu’ils trouveront un terrain d’entente avant la fin de l’année.
Le 49-3 a évité bien des disputes, mais son absence pourrait être bénéfique pour le débat démocratique.
Oui, mais avec une majorité éclatée, cela promet des débats houleux.
Le calendrier serré pourrait compliquer l’adoption du budget, mais un compromis semble finalement possible. Reste à voir quels sacrifices chaque parti politique sera prêt à faire.
L’absence du 49-3 rend le processus plus démocratique, mais aussi plus incertain.
Certains élus semblent optimistes, mais avec l’absence de majorité stable, les négociations risquent d’être difficiles.
Les députés semblent déterminés à éviter un scénario sans budget, comme en 2025. Une bonne nouvelle pour la stabilité économique.
Oui, mais les divergences politiques pourraient encore tout compromettre.
La stabilité économique dépendra de leur capacité à surmonter leurs divisions.
Un budget sans majorité absoute, ce n’est pas un cas courant. Comment envisager une adoption sans recourir aux pouvoirs exceptionnels ?
Cela nécessitera beaucoup de négociations et de concessions mutuelles.
C’est un défi, mais Philippe Brun semble confiant en un compromis.