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Ce n’est pas un mirage : l’Assemblée nationale est parvenue à adopter un texte budgétaire. Alors que le sort des budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale reste toujours aussi incertain, les députés ont approuvé, mardi 2 décembre, par une très courte majorité de 217 voix contre 213, le compromis trouvé en commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances de fin de gestion (PLFG) pour 2025. Ce vote ouvre la voie à l’adoption définitive du texte par le Parlement. Le Sénat doit se prononcer mercredi. Au vu de la copie finale, largement marquée du sceau sénatorial, les conclusions de la commission mixte devraient être approuvées sans difficulté au Palais du Luxembourg.
Le PLFG, une nouvelle catégorie de loi de finances créée en 2021, procède à différents ajustements budgétaires, ouvrant de nouveaux crédits et en supprimant d’autres. Au total, il annule 4,2 milliards d’euros pour ce qui concerne les dépenses pilotables de l’Etat, et 6,1 milliards d’euros hors de ce périmètre. De quoi s’assurer que le déficit public se limitera bien à 5,4 % du produit intérieur brut (PIB) en fin d’année. « Ce projet de loi démontre que nous sommes capables de piloter la dépense avec vigilance et transparence », a fait valoir Amélie de Montchalin, la ministre des comptes publics. Devant la commission des finances, il y a quelques semaines, elle avait vu dans ce texte un « jalon essentiel » pour « respecter » la cible de déficit, après deux années de dérapage politiquement ravageuses.
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19 commentaires
Bravo pour cet ajustement budgétaire. Enfin une gestion responsable !
Responsable, mais les 4,2 milliards d’économies suffiront-ils ?
Les crédits annulés concernent-ils des secteurs clés comme les énergies renouvelables ?
Le texte ne mentionne pas explicitement ces secteurs.
Voter à une voix de différence, c’est presque un échec.(
Cela montre que l’opposition gagne en influence.
Encore des preuves que nos députés ne comprennent pas l’urgence écologique. Aucune mention des mineurs et métaux stratégiques.
Dommage, l’indépendance énergétique passe par ces secteurs.
La vigilance sur les dépenses est louable, mais quid des investissements dans l’innovation ?
C’est un débat récurrent. L’équilibre est difficile à trouver.
Ce déficit de 5,4% du PIB est-il gérable à long terme ? Les experts sont-ils optimistes ?
Les experts soulignent surtout les risques de dettes à moyen terme.
Les ajustements budgétaires sont nécessaires, mais la suppression de 6,1 milliards de crédits est-elle risquée ?
Tout dépend des secteurs touchés. Les mines et métaux devront-ils compenser ?
Un vote serré, c’est préoccupant. Est-ce le début d’une instabilité politique ?
Peut-être, d’autant que le déficit reste élevé. Les marchés réagiront-ils ?
C’est le signe que la majorité est fragile. À suivre de près.
Une majorité si étroite est le signe que les citoyens attendent plus des politiques.
C’est certain. La confiance en la classe politique est fragile.