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Le flou budgétaire ne dissipe pas les inquiétudes de l’économie sociale et solidaire (ESS). Depuis le rejet, à la quasi-unanimité de l’Assemblée nationale, samedi 22 novembre, de la partie « recettes » du projet de loi de finances, et alors que le doute existe sur la capacité du pays à se doter d’un budget pour 2026, les acteurs de l’ESS continuent d’alerter sur leur situation.
Alors que les députés avaient largement modifié le texte, la version qui devrait sortir du Sénat, où l’examen en séance publique doit commencer le 27 novembre, s’annonce plus proche de celle du gouvernement. Un texte dénoncé par le secteur depuis sa présentation en octobre.
Pour l’ESS, l’heure est grave. « On est face à un budget d’appauvrissement général, c’est au-delà de l’austérité, déplore David Cluzeau, président de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire. Pas un seul secteur de l’ESS n’est épargné. » Aide à la petite enfance, action sociale, sports, éducation, soutien aux plus fragiles, l’économie sociale et solidaire regroupe des coopératives, des mutuelles, des associations, des fondations ou encore des entreprises d’insertion dont l’activité est fondée sur la solidarité et l’intérêt commun.
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15 commentaires
L’austérité budgétaire semble être une tendance persistante, mais quelles alternatives concrètes propose-t-on pour soutenir l’ESS ?
Les alternatives réalistes sont rares, malheureusement. L’État semble privilégier les économies à court terme.
Les mutuelles et coopératives, souvent en première ligne, vont-elles pouvoir maintenir leurs services face à ces restrictions ?
L’ESS mérite un soutien accru, pas des restrictions budgétaires. Une réforme en profondeur semble nécessaire.
Ces mesures risquent de fragiliser encore davantage les structures déjà fragiles, comme les associations d’insertion par l’emploi.
Vraiment, la précarité risque de s’aggraver si les budgets sont amputés de manière aussi radicale.
Les coupes dans l’éducation et l’action sociale risquent de laisser des séquelles durables sur les générations futures.
L’ESS joue un rôle vital dans la cohésion sociale. Réduire son financement revient à affaiblir tout le tissu social.
Comment l’ESS peut-elle compenser ces réductions de budget sans sacrifier ses objectifs solidaires ? La question est cruciale.
Une meilleure allocation des fonds existants et des partenariats public-privé pourraient être une solution, mais cela nécessite une volonté politique forte.
Les aides locales et régionales seront-elles suffisantes pour combler le vide laissé par l’État ?
Les acteurs de l’ESS dénoncent un budget d’appauvrissement général. Comment en est-on arrivé là ?
La logique budgétaire semble primer sur la logique sociale, c’est assez préoccupant.
Les coupes budgétaires envisagées pourraient sérieusement compromettre les missions essentielles de l’ESS, notamment pour les plus vulnérables.
Quel poids ont les sénateurs pour modifier ce projet de loi ? L’optimisme est permis, mais la prudence reste de mise.