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Une loi spéciale « nous conduirait à un déficit nettement supérieur à ce qui est souhaitable » notamment parce qu’elle ne comporte « pas de mesures d’économie », a estimé le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau sur France Inter, vendredi 19 décembre.
L’adoption d’un tel texte, qui permet de reconduire le budget de 2025 en 2026, serait une « solution de très court terme » et « la loi spéciale ne fait aucun choix, or nous avons besoin par exemple de dépenser plus pour la défense ». « Elle ne comporte pas de mesures d’économies, elle ne comporte non plus aucune mesure fiscale », a détaillé François Villeroy de Galhau. Et « au-delà de 5 % de déficit, la France se mettrait en danger », a-t-il estimé.
En cas d’échec de la commission mixte paritaire sur le budget – une réunion décisive entre sénateurs et députés vendredi –, le premier ministre, Sébastien Lecornu, a fait savoir jeudi qu’il envisagerait l’adoption d’un tel texte.
Prévision de croissance relevée
La Banque de France a relevé vendredi sa prévision de croissance à 0,9 % pour 2025, et à 1 % pour 2026, en raison de chocs sur l’économie française aux effets moindres qu’escompté il y a quelques mois, et malgré un contexte budgétaire incertain. L’institution monétaire revient ainsi à sa prévision initiale : en décembre 2024, elle avait déjà annoncé tabler sur une progression du produit intérieur brut (PIB) français de 0,9 % en 2025, après 1,1 % en 2024, avant de la réviser plusieurs fois en cours d’année – sa dernière estimation en date était de 0,7 %.
Sa nouvelle prévision pour 2025 s’aligne sur celle de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), annoncée mercredi, tandis que le ministère de l’économie anticipe toujours une croissance à 0,8 % cette année. Pour 2026, la banque centrale française prévoyait jusqu’à présent une croissance de 0,9 %.








17 commentaires
Une loi spéciale semble être une solution rapide, mais au détriment des comptes publics.
Effectivement, cela risque de créer un déséquilibre durable.
La croissance prévue à 0,9 % en 2025 est encourageante, mais insuffisante pour absorber le déficit.
C’est vrai, il faudra des réformes structurelles pour redresser la situation.
Des choix économiques difficiles s’annoncent pour 2026. vice des priorités.
Le gouvernement a du pain sur la planche pour convaincre les ménages.
Un déficit supérieur à 5 % est dangereux, mais les dépenses en défense sont inévitables.
C’est le prix de la sécurité, mais il faut trouver un équilibre.
La Banque de France a relevé ses prévisions de croissance, c’est une bonne nouvelle.
Oui, même si des réformes restent nécessaires pour en tirer pleinement parti.
Pourquoi ne pas inclure des mesures fiscales dans ce budget ? Ça pourrait réduire le déficit.
La question des impôts divise toujours, surtout en période d’inflation.
Le déficit excessif inquiète, mais les besoins en défense sont réels. Comment concilier les deux ?
Les mesures d’économie pourraient venir d’autres secteurs, mais lesquelles ?
C’est un dilemme difficile, surtout avec les tensions géopolitiques actuelles.
La commission mixte paritaire est cruciale pour éviter une loi spéciale. Espérons qu’elle aboutisse.
Croit-on vraiment qu’un accord est possible après tant de tensions ?