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Ce n’est pas la position la plus confortable qu’ils aient eue dans l’Hémicycle. Pour les députés de l’ex-majorité présidentielle (Renaissance, Horizons, MoDem), la discussion budgétaire a été marquée dès le départ par une série de renoncements majeurs, sans qu’ils aient eu leur mot à dire.
En l’espace de quelques jours, le premier ministre, Sébastien Lecornu, a annoncé, le 3 octobre, l’abandon du recours à l’article 49.3 de la Constitution, puis la suspension de la réforme des retraites. Avant d’indiquer, le 15 octobre, qu’elle serait intégrée directement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), pour garantir son gel jusqu’en 2028, quelle que soit l’issue du débat parlementaire.
Même si certains élus du bloc central ont jugé ces concessions nécessaires pour entamer les discussions, rares sont ceux qui estiment qu’elles permettent de doter la France d’un budget « de compromis » d’ici à la fin décembre. Aussi, dans cette équation à l’issue très incertaine, chacun des groupes est bien décidé à défendre ses positions lors de l’examen du projet de loi de finances (PLF), qui débute le 24 octobre dans l’Hémicycle.
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13 commentaires
Le budget 2026 semble déjà marqué par des tensions internes. Ces renoncements précoces laissent présager des discussions difficiles sur les principes fondamentaux.
Les difficultés économiques actuelles pourraient forcer des compromis, mais à quel prix politique ?
Intéressant de voir comment les groupes politiques vont défendre leurs priorités budgétaires. Ces concessions initiales pourraient-elles affecter leur crédibilité à long terme ?
Reste à voir si ces ajustements permettront de débloquer des consensus sur d’autres mesures.
C’est effectivement un risque politique majeur. Les électeurs pourraient voir ces reculs comme un manque de cohérence.
Comment ces groupes politiques comptent-ils justifier ces concessions face à leurs électeurs ? Les promesses de campagne seront-elles revisitées ?
Une question cruciale, surtout pour le premier ministre et ses alliés. La confiance des citoyens envers la classe politique est déjà fragile.
Ce budget pourrait bien être l’un des plus difficiles à adopter, avec autant de désaccords majeurs sur la table.
Les enjeux économiques actuels laissent peu de place à la manœuvre politique.
L’abandon du 49.3 au profit d’un processus parlementaire classique mérite d’être salué, même s’il complique l’adoption des réformes.
C’est un retour à une certaine normalité démocratique, même si l’urgence économique justifiait une approche plus rapide.
La suspension de la réforme des retraites est une décision audacieuse, mais son inclusion directe dans le PLFSS semble contourner le débat parlementaire.
Tout à fait, cela limite les possibilités d’amendements et de négociations en séance.