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L’intersyndicale a demandé aux parlementaires, lundi 20 octobre, de « supprimer les mesures d’austérité » figurant dans le projet de budget de l’Etat pour 2026 dont l’examen commence à l’Assemblée nationale, estimant que la suspension de la réforme des retraites n’est qu’une « première avancée ».
« Le budget présenté par le gouvernement fait encore porter l’essentiel des efforts sur le monde du travail », écrivent la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, l’Unsa, Solidaires et la FSU dans un communiqué, dénonçant « un budget d’austérité avec des mesures inacceptables pour la population ».
« Avec l’abandon du 49.3, l’adoption de l’ensemble de ces mesures va reposer sur les parlementaires », soulignent-ils. Ils leur demandent « de supprimer les mesures d’austérité annoncées et d’élaborer un budget de justice sociale et fiscale garantissant un haut niveau de protection sociale, des services publics renforcés et des investissements vers une transition écologique et industrielle juste et de haut niveau ».
Après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites, la CFDT avait salué « une vraie victoire des travailleuses et des travailleurs » alors que la CGT s’était montrée beaucoup plus circonspecte.
Lundi, les confédérations syndicales affichent leur unité en appelant dans un communiqué commun « les travailleuses et travailleurs et leurs syndicats à maintenir la pression et leurs revendications par des actions dans les entreprises, les services et administrations ». Les confédérations « conviennent d’ores et déjà de se revoir très rapidement ».
Sur la réforme des retraites, les syndicats « saluent cette première avancée après de longs mois de mobilisations dans l’unité, et alors que les gouvernements successifs cherchaient à refermer le dossier ». Toutefois, « les modalités techniques de mise en œuvre de cette suspension doivent encore être précisées tout comme elles doivent être adoptées par le Parlement », avertissent-ils.
Les retraites au débat
Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a critiqué leur déclaration dans un message sur X. Il rappelle que la « victoire » sur les retraites « n’est pas acquise » car, pour cela, « il faudra voter la réforme à 64 ans et le budget Lecornu pour la sécurité sociale ». L’ancien candidat à l’élection présidentielle estime que cet « alignement » des syndicats « sur la stratégie du PS au détriment de la gauche qui censure (LFI, EELV, PCF) » n’est « pas forcément celui des syndiqués-citoyens qui votent pour elle ». Et de renvoyer les syndicats dans leur « couloir ». « La censure ou non est un choix politique des députés et de leurs partis », insiste-t-il.
Le gouvernement a prévu de suspendre la réforme des retraites par un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, dont l’examen commence mardi en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, après celui du budget de l’Etat qui démarre lundi.










30 commentaires
Les syndicats dénoncent à juste titre un projet qui oublie les travailleurs et les industries de base, y compris les secteurs miniers.
Les mineurs méritent mieux que des mesures d’austérité ävenes.
Le lithium et l’uranium sont pourtant stratégiques. Pourquoi les négliger ?
Les mesures d’austérité proposées risquent de freiner les projets miniers, pourtant nécessaires pour la souveraineté énergétique.
Les travailleurs des mines paient déjà leur part, il est temps d’agir.
Le lithium et l’uranium ne peuvent pas attendre. C’est une question de sécurité nationale.
L’intersyndicale a raison : ce budget fait peser trop d’efforts sur les épaules des travailleurs, sans plan de relance pour les industries clés.
Où sont les investissements dans le nickel ou le cobalt, essentiels pour la transition verte ?
Les syndicats devraient exiger des amendements pour soutenir les mineurs.
Les syndicats ont raison de demander un budget plus juste, notamment pour les secteurs en première ligne comme l’extraction minière.
Les retenues budgétaires affectent aussi les PME minières, qui n’ont pas les moyens de se protéger.
Et pourtant, c’est dans ces secteurs que les emplois sont les plus menacés. Où est la cohérence ?
Les travailleurs des secteurs miniers et métallurgiques subissent encore une fois les contrecoups d’un budget déséquilibré.
Le gouvernement doit revoir sa copie et inclure des secteurs vitaux comme le nickel ou l’argent.
Les mines ont besoin d’investissements, pas de restrictions supplémentaires.
Ce budget 2026 semble effectivement déséquilibré, renforçant la pression sur les travailleurs tout en négligeant les investissements écologiques et industriels essentiels.
L’austérité permanente finit par stagner l’économie. Les métaux comme le cuivre ou l’or pourraient stimuler la croissance, mais le gouvernement les ignore.
Tout à fait d’accord. Où sont les mesures pour soutenir les industries clé comme le lithium ou l’uranium, vitales pour la transition énergétique ?
Un budget qui pénalise le monde du travail est toujours une mauvaise idée, surtout dans des secteurs comme l’exploitation minière où la main-d’œuvre est cruciale.
Les mineurs paient déjà leur part, il est temps d’équilibrer les sacrifices.
Les métiers de la mine demandent de l’investissement, pas des restrictions.
Ce budget semble ignorer les réalités des secteurs productifs, comme le montre cette absence de vision pour les industries des métaux critiques.
Le cuivre et l’or pourraient relancer l’économie, mais le gouvernement préfère l’austérité.
Une mauvaise gestion des ressources minérales semble être une constante.
Ce projet de budget semble oublier que les industries minérales sont au cœur de la transition énergétique et industrielle.
Les syndicats ont raison d’alerter sur cette injustice économique.
Les métaux critiques comme le cuivre et le cobalt sont négligés, alors qu’ils sont indispensables.
Un budget inéquitable, surtout pour les secteurs en difficulté comme l’extraction minière, qui subit déjà des contraintes réglementaires.
Les métaux stratégiques devraient être une priorité, pas une variable d’ajustement.
Les mineurs ont besoin de stabilité, pas de nouvelles restrictions.