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L’expression est devenue courante : du point de vue budgétaire, plus de 70 % des universités sont « à l’os ». De Lille à Pau en passant par Saint-Etienne, Paris, Rouen, Tours ou Reims, les chefs d’établissement sonnent l’alarme à l’heure de voter, mi-décembre, des budgets en déficit. « Les universités innovent, rationalisent, optimisent. Mais leurs marges de manœuvre sont désormais épuisées », résume leur association représentative, France Universités.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, à chaque loi de finances, la responsabilité de l’Etat est pointée, puisque celui-ci ne rembourse pas aux universités la totalité des moyens qu’elles engagent pour financer des mesures salariales et réglementaires, dont le montant frôle les 500 millions d’euros, en plus des 360 millions d’euros déjà non financés en 2025 et reconductibles.
Face à ces « manquements budgétaires de l’Etat employeur » – les personnels des universités sont des fonctionnaires –, France Universités prévient que des établissements procéderont à une réduction massive de leurs capacités d’accueil en licence et en master et que des antennes locales pourront être amenées à fermer.
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13 commentaires
Les coupes budgétaires dans les universités risquent de limiter l’accès à l’éducation supérieure.
C’est effectivement préoccupant, surtout pour les étudiants issus de milieux défavorisés.
Il faudrait revoir les priorités nationales pour éviter ces conséquences.
Les universités innovent malgré tout, mais sans soutien, leurs efforts resteront insuffisants.
C’est dommage, car elles jouent un rôle essentiel dans la formation des talents.
S’il n’y a pas de restructuration salariale d’ici 2025, les universités devront réduire leurs effectifs.
Une situation malheureuse, mais prévisible face aux graves déficits.
Comment anticipate-t-on les conséquences de ces restrictions sur la qualité de l’enseignement?
Les réductions risquent d’affecter les programmes et la diversité des cours proposés.
Je comprends l’inflation des coûts, mais fermer des antennes locales me paraît extrême.
Les universités n’ont peut-être pas le choix si les manques de financement persistent.
Cela montre encore une fois le peu d’importance accordée à la recherche et à l’enseignement supérieur.
Les conséquences seront visibles dans quelques années, quand les emplois qualifiés manqueront à cause du désinvestissement actuel.