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Ce vendredi 3 octobre, le premier ministre, Sébastien Lecornu, a une surprise pour les socialistes. A quelques heures du rendez-vous prévu avec eux, il dévoile une concession présentée comme phare : le renoncement à l’usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, qui permet de faire passer une loi sans vote du Parlement. « Dès lors que le gouvernement ne peut plus être en situation d’interrompre les débats, il n’y a donc plus aucun prétexte pour que ces débats [parlementaires] ne démarrent pas la semaine prochaine », a déclaré Sébastien Lecornu, sur le perron de Matignon.
Au Parti socialiste (PS), la surprise est totale. Le parti à la rose a fait de l’abandon de cet outil, utilisé de manière industrielle depuis 2022, un totem politique. A plusieurs reprises ces dernières années, par la voix du premier secrétaire, Olivier Faure, les socialistes s’étaient engagés à s’en passer si le président de la République, Emmanuel Macron, les nommait à Matignon. A François Bayrou d’abord, en janvier, puis à son successeur Sébastien Lecornu plus récemment, ils réclamèrent d’y renoncer et de jouer le jeu du parlementarisme.
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12 commentaires
Le gouvernement cherche-t-il vraiment le dialogue ou s’agit-il d’une tactique pour gagner du temps ?
Une décision qui pourrait donner un élan aux négociations, mais où sont les true réelles garanties concrètes ?
Les promesses politiques sonnent souvent creux. Attendons de voir les actes.
Si l’article 49.3 est moins utilisé, cela ne résoudra pas tous les problèmes de blocage politique. La transparence est une chose, les solutions en sont une autre.
Le PS acquiesce, mais à quel prix ? Cette concession cache-t-elle d’autres compromis moins visibles ?
Une décision qui pourrait marquer un tournant, à condition que les opposants ne la retournent pas contre le gouvernement. Le jeu politique continue.
Une manœuvre politique habile de la part du Premier ministre, mais comment les socialistes vont-ils réagir face à ce changement de dernière minute ?
Le PS ne peut qu’accepter, sous peine de paraître inflexible. La stratégie de Macron et Lecornu semble payer.
Reste à voir si cela impactera vraiment le débat parlementaire ou si c’est juste un effet d’annonce.
Le 49.3, un outil controversé mais souvent utilisé. Son abandon partiel serait-il vraiment une avancée pour le débat démocratique ?
La démocratie exige des débats transparents. Ce renoncement pourrait effectivement renforcer le rôle du Parlement.
Lecornu joue avec les attentes du PS. Une stratégie risquée, à moins qu’il n’ait d’autres cartes en main.