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Un étonnant vent de révolte contre les multinationales a soufflé sur l’Assemblée nationale dans la soirée du mardi 28 octobre. Malgré l’opposition résolue du gouvernement, les députés qui examinent le projet de budget pour 2026 ont adopté coup sur coup deux mesures marquantes visant à taxer les bénéfices des grandes entreprises étrangères d’une part, l’activité des géants du numérique de l’autre. Ensemble, elles pourraient rapporter plusieurs dizaines de milliards d’euros à l’Etat, selon leurs initiateurs.
Rien ne dit cependant que ces victoires inattendues de l’opposition en première lecture survivront à la suite de la procédure budgétaire. Le Sénat, à majorité de droite, a peu de chances d’avaliser ces taxes dans leur état actuel.
Leur solidité juridique a en outre été mise en doute, notamment par le député (Les Républicains) Philippe Juvin, rapporteur général du budget. « Vous nous trouverez toujours contre vous, debout, pour en finir avec cette folie fiscale », a promis de son côté la députée (Renaissance) des Hauts-de-Seine Prisca Thévenot aux élus de gauche.
Les grands groupes étrangers considérés comme des profiteurs
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9 commentaires
Taxer les multinationales et les géants du numérique semble équitable, mais l’impact sur l’économie reste incertain.
Justement, une étude d’impact aurait été utile avant de voter.
Une mesure courageuse, mais sera-t-elle réellement applicable ? Les GAFAM ont les moyens de contourner ces taxes.
Personne ne dit qu’elles sont parfaites, mais c’est un début.
C’est vrai, mais l’intention est là. L’Union européenne devrait harmoniser ces mesures.
Pourquoi cibler les entreprises étrangères ? Ça crée un climat d’insécurité juridique.
Parce qu’elles profitent du marché sans contribuer équitablement.
Une victoire symbolique pour les députés de gauche, mais le Sénat pourrait tout annuler.
Politique en France : toujours des promesses, peu de résultats.