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Brigitte Bardot sera inhumée au cimetière marin de Saint-Tropez, a affirmé lundi 29 décembre la mairie, confirmant une information d’une source proche à l’Agence France-Presse (AFP), à une date qui n’a pas encore été révélée. L’équipe de la Fondation Brigitte Bardot, dont l’activité est consacrée à la protection des animaux, la grande cause pour laquelle elle a quitté le cinéma juste avant ses 40 ans, devait s’entretenir avec les autorités locales pour la préparation de la cérémonie, selon cette source.
L’actrice souhaitait reposer à La Madrague, demeure qu’elle avait acquise à la fin des années 1950 dans le petit port méditerranéen qu’elle avait choisi pour vivre loin des projecteurs et des controverses, devenue aussi mythique que sa propriétaire.
C’est dans cette « maison de pêcheurs laissée dans son jus », selon sa propre description, qu’elle est morte dimanche matin, à 91 ans, aux côtés de son mari Bernard d’Ormale. « Je préfère reposer là plutôt que dans le cimetière de Saint-Tropez, où une foule de connards risquerait d’abîmer la tombe de mes parents et de mes grands-parents », disait-elle au Monde en 2018. Elle sera pourtant inhumée au cimetière marin de Saint-Tropez.
Ce cimetière, en contrebas de la citadelle, fait face à la Méditerranée. Elle y reposera aux côtés d’autres célébrités, dont son premier mari, Roger Vadim. « [Il] a fait ce que je suis », disait-elle, en référence au rôle qu’il lui donna dans Et Dieu… créa la femme – ce film propulsa l’actrice et le village de pêcheurs à la une des journaux en 1956.
Divisions autour d’un hommage national
Dans le port de Saint-Tropez, drapé dans sa torpeur hivernale, le calme domine. Seuls quelques habitants, attablés aux cafés au soleil, se racontent discrètement des souvenirs avec l’actrice. L’accès à La Madrague est toujours barré par les gendarmes et sur une simple barrière quelques bouquets ou peluches ont été déposés.
« La liberté, c’est d’être soi, même quand ça dérange », proclamait-elle, bravache, en exergue d’un livre intitulé Mon BBcédaire, sorti début octobre. Des voix s’élèvent déjà pour demander à l’Elysée un hommage national, à l’image de celui rendu en 2017 au chanteur Johnny Hallyday. Eric Ciotti, député de Nice (UDR), allié au Rassemblement national, dont était proche Brigitte Bardot, a même lancé une pétition.
Très peu de personnalités de gauche ont réagi à sa mort, tranchant avec le concert unanime de louanges à droite et à l’extrême droite. Le député socialiste Philippe Brun est l’un des rares à avoir salué sur Europe 1 « une très grande figure » ne s’opposant pas au principe d’un éventuel hommage national. Cependant, pour le chef de son parti, Olivier Faure, il n’en est pas question, car même si ce fut « une actrice iconique de la Nouvelle Vague », elle avait aussi, selon lui, « tourné le dos aux valeurs républicaines ».










7 commentaires
Sa fondation continuera son combat pour la protection des animaux, une cause qui lui tenait tant à cœur.
Oui, son héritage perdurera à travers l’œuvre de la fondation qui porte son nom.
Intéressant de voir qu’elle voulait reposer à La Madrague. Dommage que ses vœux n’aient pas été respectés.
C’est effectivement regrettable, mais le cimetière marin de Saint-Tropez est tout aussi symbolique.
Une figure mythique quitte ce monde. Son impact culturel et social restera gravé dans les mémoires.
Quelle triste nouvelle pour les amateurs de cinéma. Brigitte Bardot aura marqué toute une génération.
Absolument, son héritage artistique et son engagement pour les animaux resteront inoubliables.