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L’homme d’affaires Stephan Français, patron de Thomson Computing, a présenté mercredi 24 décembre à Orléans, lors d’une conférence de presse, un projet de reprise du site d’Orléans du groupe d’électroménager Brandt, en liquidation judiciaire.
Il prévoit de continuer une partie de la production d’électroménager et d’y ajouter celle de produits électroniques, avec l’embauche de 150 salariés dans un premier temps, sur les près de 350 que comptait l’usine, principal site industriel de Brandt.
« Aujourd’hui nous avons une solution de reprise, de redémarrage, de renouveau, (…) elle s’appelle Stephan Français », a déclaré le maire d’Orléans, Serge Grouard, qualifiant le projet de « sérieux », même s’il présente une « part de risque », lors d’une conférence de presse commune avec le patron de 56 ans. « Il faut aller très vite pour relancer la machine, relancer la production, garder un cœur de salariés et garder le plus de clients possible », a martelé l’élu.
M. Grouard se démène depuis plusieurs semaines pour trouver une solution afin de sauver Brandt, fleuron industriel français qui comptait deux usines en Centre-Val de Loire, à Vendôme (Loir-et-Cher) et à Saint-Jean-de-la-Ruelle, au sein de l’agglomération orléanaise.
L’entreprise, basée à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), disposait aussi d’un service après-vente à Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise). La société commercialisait quatre grandes marques : De Dietrich, Brandt, Vedette et Sauter.
Appel d’offres lancé courant janvier
Le tribunal des activités économiques de Nanterre avait prononcé, le 11 décembre, la liquidation judiciaire du groupe centenaire d’électroménager Brandt, qui employait quelque 700 personnes, notamment près d’Orléans, où se trouve le principal site industriel du groupe. La justice a rejeté un projet de société coopérative et participative (SCOP), soutenu par le Groupe Revive, qui devait permettre de sauver au moins 370 emplois.
Attentif à la « maîtrise des coûts », M. Français a précisé que son projet commencerait avec « 150 salariés » dès l’année prochaine. « Après, progressivement, si les résultats sont là, on embauchera », a-t-il affirmé, évoquant « jusqu’à 250 salariés sur un plan à cinq ans ». Pour mener à bien son projet, l’homme d’affaires a évoqué un budget de 25 millions d’euros. La mairie d’Orléans a précisé que 9 millions d’euros seraient apportés par des entités publiques et qu’un tour de table avec les banques était en discussion.
M. Français souhaite s’appuyer sur l’expérience de son entreprise actuelle, lointaine héritière du géant industriel français Thomson. A l’été 2013, cet ancien de la chaîne de magasins informatiques Surcouf avait conclu un contrat de licence auprès de Technicolor, qui détient la marque Thomson, celle pour l’activité téléviseurs étant exploitée par le Chinois TCL.
Sa société fabrique depuis des ordinateurs d’entrée de gamme. Elle revendique sur son site Internet un tiers de part de marché pour les ordinateurs vendus moins de 300 euros en France.
Pour prendre vie, le projet de reprise du site d’Orléans de Brandt devra être validé par le tribunal des activités économiques de Nanterre, a souligné M. Français. Un appel d’offres pour la reprise de l’usine doit être lancé courant janvier, a précisé Bercy.
« Toute piste de reprise mérite d’être examinée avec attention, mais aucune ne saurait être tenue pour acquise sans un travail d’analyse approfondi », a réagi auprès de l’Agence France-Presse (AFP) le ministre délégué chargé de l’industrie, Sébastien Martin. Ce dernier avait annoncé, mi-décembre, qu’un projet industriel restait possible pour Brandt, pas forcément dans le secteur de l’électroménager.
« L’Etat sera pleinement mobilisé pour faire émerger le projet le plus solide pour les salariés et les territoires », a, pour sa part, commenté le ministre de l’économie, Roland Lescure, sur le réseau social Bluesky.
« On a hâte de voir les bases industrielles, sociales et financières » du projet, a réagi auprès de l’AFP le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau. « Attention à ne pas faire d’annonces qui conduiraient demain à une nouvelle désillusion » pour les salariés, a-t-il néanmoins prévenu.








10 commentaires
Production mix shifting toward Economie might help margins if metals stay firm.
Good point. Watching costs and grades closely.
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Exploration results look promising, but permitting will be the key risk.
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I like the balance sheet here—less leverage than peers.
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