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Boualem Sansal ne se sera pas attardé en Allemagne. Moins d’une semaine après avoir atterri à Berlin en provenance d’Alger, où il avait été libéré en vertu d’une grâce du président Abdelmadjid Tebboune soldant une détention de près d’une année, l’écrivain franco-algérien est arrivé mardi 18 novembre à Paris. Accompagné de son épouse Naziha, il a aussitôt été reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron, qui a salué sa « dignité », sa « force morale » et son « courage », qualifiés d’« exemplaires ». Une rencontre a suivi avec Jean-Noël Barrot. Le ministre des affaires étrangères a assuré le couple Sansal que ses services « resteraient à leur entière disposition », a indiqué un communiqué du Quai d’Orsay.
A son plus haut niveau, l’exécutif français n’a ainsi pas ménagé ses égards à l’écrivain. Mais sans aucune mise en scène. Ni image ni son ne sont venus immortaliser cet hommage de l’Etat. Comme si une communication minimaliste s’imposait alors que la relation franco-algérienne entre dans une phase d’accalmie fragile après une violente crise de quinze mois, la plus sévère depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962.
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6 commentaires
Un accueil discret mais chaleureux pour Boualem Sansal. Intéressant de voir comment la France gère ce retour avec délicatesse diplomatique.
Boualem Sansal, une figure de la dissidence littéraire. Son histoire rappelle l’importance de soutenir les voix critiques en contexte autoritaire.
Pourquoi une telle discrétion autour de cette rencontre ? Cela semble contrasté avec l’importance symbolique de son cas.
C’est vrai, mais son combat pour la liberté d’expression mérite plus de visibilité.
Parce que les tensions franco-algériennes sont encore sensibles, et une mise en avant excessive aurait pu être contre-productive.
La France montre ainsi son soutien aux dissidents, mais dans l’ombre. Une stratégie habile ou un manque de transparence ?