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Au lendemain de la découverte, sur un ferry dans l’Hérault, d’un système informatique susceptible de permettre d’en prendre le contrôle à distance, sur fond d’espionnage, les enquêteurs suivent la piste de l’ingérence étrangère, a assuré le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, mercredi 17 décembre. « C’est une affaire très grave (…) des individus ont essayé de s’introduire dans un système de traitement de données d’un navire », a-t-il affirmé sur Franceinfo.
« Les enquêteurs vont manifestement sur la piste de l’ingérence. Voilà, une ingérence étrangère. En ce moment, les ingérences étrangères proviennent très souvent du même pays… », a ajouté Laurent Nuñez, sans vouloir en révéler plus.
Un Letton a été mis en examen et incarcéré après la découverte d’un système informatique sur un ferry accosté à Sète (Hérault), susceptible de permettre d’en prendre le contrôle à distance. Selon un renseignement transmis par les autorités italiennes, le système informatique du navire aurait pu être infecté par un dispositif malveillant de type RAT (Remote Access Tool).
Perquisitions en Lettonie
Deux membres de l’équipage, un Letton et un Bulgare, identifiés par les autorités italiennes, ont été interpellés et placés en garde à vue la semaine dernière. Des perquisitions ont également été menées en urgence en Lettonie avec le soutien d’Eurojust et des autorités lettones. L’enquête a été confiée à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), spécialisée dans le contre-espionnage.
Le navire, baptisé Fantastic, appartient à la compagnie italienne GNV et peut embarquer un peu plus de 2 000 passagers pour des croisières en Méditerranée.
Dans un premier temps immobilisé et placé sous scellé, le Fantastic a fait l’objet d’investigations menées en urgence par la DGSI, qui ont permis de saisir un certain nombre d’éléments. Le navire a ensuite pu reprendre la mer après l’accord des autorités maritimes, une fois les constatations techniques réalisées et tout danger écarté pour les personnes à bord.
12 commentaires
Pourquoi cibler specifically un ferry ? Y a-t-il des marchandises sensibles à bord ?
Pas mentionné, mais les navires transportent des données importantes, même sans cargaison stratégique.
Quelle ironie : on parle de sécurité maritime, et un nieu système de surveillance est piraté.
C’est effectivement un paradoxe, surtout quand on découvre que le RAT était installé depuis des mois.
Ingérence étrangère ? Cela soulève des questions sur les cybermenaces dans les transports maritimes. Qui est vraiment visé ?
Difficile à dire, mais les États risquent d’utiliser ces méthodes pour espionner le commerce et les déplacements.
Encore une attaque informatique liée à des intérêts géopolitiques ? On en entend de plus en plus.
Oui, et ça devient un vrai problème de sécurité nationale partout en Europe.
Un contexte assez perturbant, surtout avec les tensions actuelles. Les ports sont-ils bien sécurisés face à ces menaces ?
Exactement, les infrastructures critiques doivent être mieux protégées. On ignore encore les détails, mais c’est inquiétant.
Un ferry pirate ? Espérons que les autorités concluront rapidement l’enquête.
Absolument, la transparence est cruciale pour rassurer les voyageurs et les armateurs.