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L’Espagne va enquêter sur les entreprises liées aux territoires palestiniens occupés par Israël
Le gouvernement de gauche espagnol a annoncé, mardi, qu’il allait enquêter sur les entreprises qui font la publicité en Espagne de produits ou de services provenant des territoires palestiniens occupés par Israël.
Cette mesure fait suite à l’approbation d’un décret, la semaine dernière, qui interdit la promotion de tels biens et services dans le pays, a déclaré le ministère de la consommation dans un communiqué. Le décret fait partie d’un ensemble de mesures comprenant un embargo sur les armes à Israël visant à arrêter ce que le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a qualifié de « génocide à Gaza ».
Le ministre de la consommation, Pablo Bustinduy, avait assuré cet été qu’il aurait recours à « tous les moyens nécessaires » pour s’assurer qu’aucune entreprise opérant en Espagne ne profite de l’occupation de territoires palestiniens par Israël. « Aucune entreprise ne devrait avoir son bilan entaché par le sang du peuple palestinien », avait-il déclaré en juillet.
Mais l’une des entreprises espagnoles citées, le constructeur ACS, a rapidement demandé à être retirée de la liste, affirmant qu’elle avait vendu en 2021 sa filiale SEMI, qui opérait en Israël. « ACS ne mène aucune activité en Israël ou dans les colonies israéliennes », a affirmé dans un communiqué l’entreprise dirigée par le président du Real Madrid, Florentino Perez.
7 commentaires
Sanchez utilise des termes forts en parlant de « génocide », mais sans preuves solides, ces accusations peuvent être contre-productives. La diplomatie exige de la prudence.
Je me demande comment les autres pays européens vont réagir. Cette initiative pourrait-elle déclencher une série de sanctions économiques similaires?
Intéressant de voir comment les mesures économiques peuvent être utilisées pour exiger des changements politiques. Ça pourrait influencer d’autres pays à adopter des mesures similaires
N’oublions pas que ces décisions peuvent aussi avoir des répercussions sur les entreprises concernées, même si leur intention est louable.
Absolument, cela montre la puissance des boycott économiques. Mais est-ce que ces mesures auront un impact réel sur le terrain?
L’Espagne prend une position forte, mais les entreprises espagnoles comme ACS pourraient jouer un rôle clé en influençant la politique israélienne. Dommage qu elles n’aient pas été consultées avant.
Ces mesures montrent la complexité des relations internationales. Faut-il vraiment cibler les entreprises pour faire pression sur les gouvernements? La discussion reste ouverte.