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Benyamin Nétanyahou a demandé une grâce dans l’affaire de corruption qui le menace depuis près de dix ans. Dans un courrier formel adressé, dimanche 30 novembre, au chef de l’Etat, Isaac Herzog, le premier ministre israélien réclame la fin du procès en cours, commencé en 2020, pour des faits de corruption, de fraude et d’abus de confiance pour lesquels des enquêtes ont été ouvertes en 2016.
« Les poursuites pénales engagées contre le premier ministre nuisent aux intérêts nationaux d’Israël, attisent les divisions au sein de la population et détournent l’attention des questions diplomatiques et sécuritaires », argumente M. Nétanyahou dans des extraits de sa requête cités par la presse. « Il est clair que le premier ministre doit désormais consacrer toute son énergie, son temps et son jugement à diriger l’Etat en ces jours historiques. Israël est confronté à des opportunités rares qui pourraient bouleverser fondamentalement l’ensemble du Moyen-Orient, mais aussi à des dangers, des menaces et des défis », argumente le premier ministre.
M. Nétanyahou est le premier chef de gouvernement en exercice à être ainsi jugé en Israël. La justice le suspecte d’avoir accepté des cadeaux de la part d’amis milliardaires pour plus de 180 000 euros et d’avoir accordé des avantages à des entreprises en échange d’une couverture médiatique favorable. « Une fin immédiate du procès contribuerait grandement à apaiser les tensions et à favoriser une large réconciliation, ce dont notre pays a désespérément besoin », affirme M. Netanyahu contre toute évidence, tant sa personnalité et ses méthodes de gouvernance contribuent aux tensions dans le pays.
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22 commentaires
Des cadeaux et des faveurs, les accusations contre Nétanyahou rappellent d’autres scandales politiques internationaux.
La-corruption à tous les niveaux est un fléau, personne n’est au-dessus des lois.
Un procès pour un premier ministre en fonction, une première en Israël. Serait-ce un précédent dangereux ?
La justice doit primer, surtout pour éviter un deux poids deux mesures en politique.
Dix ans d’enquêtes, ce dossier semble sans fin et pèse sur la crédibilité du gouvernement israélien.
La longueur des procédures judiciaires est un problème récurrent, mais cela ne justifie pas une indulgence excessive.
La population israélienne est divisée sur ce sujet, certains soutenant Nétanyahou, d’autres exigeant des comptes.
C’est la marque d’une démocratie en tension, où les divisions reflètent des visions opposées de l’avenir.
Les prochaines élections pourraient être très révélatrices sur l’opinion publique.
Nétanyahou mise sur la stabilité régionale pour justifier sa demande, mais les Israéliens verront-ils cela comme un argument valable ?
Les citoyens attendent probablement que justice soit faite, indépendamment des circonstances.
Une situation complexe pour Israël, Nétanyahou tente de se concentrer sur les enjeux internationaux tout en faisant face à des accusations graves.
Pensez-vous que cette demande de grâce soit motivée par des raisons stratégiques ou par le désir d’échapper à des poursuites ?
Effectivement, les défis sécuritaires et diplomatiques sont critiques pour la région, mais la justice doit suivre son cours.
Si Nétanyahou est condamné, cela pourrait bouleverser la campagne pour sa réélection.
Un verdict pourrait effectivement influencer les dynamiques politiques en Israël.
La demande de grâce soulève des questions sur l’indépendance de la justice en Israël.
C’est un sujet sensible, surtout dans un pays où les divisions politiques sont déjà fortes.
Nétanyahou invoque l’intérêt national, une stratégie classique pour détournuer l’attention des problèmes personnels.
C’est une tendance courante chez les dirigeants accusés de corruption, mais est-ce une excuse valable ?
Le Moyen-Orient traverse une période charnière, concentrer l’attention sur des divisions internes risque de nuire aux opportunités géopolitiques.
Les enjeux régionaux sont énormes, mais la transparence en politique reste un pilier essentiel.