Listen to the article
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, poursuivi pour corruption, a adressé une demande de grâce officielle au président Isaac Herzog, a annoncé, dimanche 30 novembre, le bureau de la présidence.
« La présidence précise qu’il s’agit d’une demande de grâce exceptionnelle, aux conséquences significatives », selon le communiqué. « Après réception de tous les avis, le président de l’Etat examinera la requête avec responsabilité et sérieux », peut-on lire. Cette demande est formulée après que le président américain, Donald Trump, a écrit à M. Herzog plus tôt ce mois-ci pour lui demander d’accorder cette grâce.
Dans une déclaration vidéo diffusée par ses services, Benyamin Nétanyahou a jugé que « la poursuite du procès nous déchire de l’intérieur », ajoutant que témoigner trois fois par semaine est « une exigence impossible à satisfaire ». Il s’affirme certain que « la fin immédiate du procès contribuera grandement à apaiser les tensions et à promouvoir la réconciliation générale dont notre pays a tant besoin », tout en protestant à nouveau de son innocence dans les procédures en cours le visant.
Selon l’agence Associated Press, sa demande comprend deux documents : une lettre détaillée signée par son avocat et une lettre signée par Benyamin Nétanyahou lui-même. Ces documents seront envoyés au ministère de la justice pour avis, puis transmis au conseiller juridique du cabinet du président, qui formulera des avis supplémentaires à l’intention du président.
13 commentaires
En fin de compte, c’est au président Herzog de trancher. Sa décision pourrait marquer son mandat. Espérons qu’il se basera sur des principes solides.
Intéressant de voir l’influence internationale jouer un rôle dans cette affaire. La lettre de Trump a-t-elle réellement pesé dans la balance?
Cet appel à la grâce semble être un tournant majeur dans l’histoire politique israélienne. Cela pourrait avoir des répercussions importantes, non seulement sur le plan juridique, mais aussi sur la cohésion sociale du pays.
Pensez-vous que cette demande soit motivée par des considérations politiques plutôt que juridiques?
Absolument, cela pourrait renforcer les divisions ou, au contraire, favoriser une unité nationale. Espérons que la décision du président Herzog apporte clarté et sérénité.
Quel que soit le résultat, cette affaire pourrait redéfinir l’équilibre des pouvoirs en Israël. Les implications sont vastes et complexes.
La justice doit-elle céder devant les exigences politiques et la pression internationale? Ce cas met en lumière les défis permanents entre pouvoir et loi.
La déclaration de Nétanyahou sur l’impact négatif du procès sur la société israélienne est-elle sincère ou purement stratégique?
Une question pertinente, car les motivations derrière cette manœuvre restent floues.
Nétanyahou met en avant l’unité nationale, mais ses détracteurs pourraient voir cela comme une tentative de contournement judiciaire. Le débat s’annonce passionné.
C’est effectivement un dossier qui polarise. Reste à voir quelle position adoptera le président Herzog face à ces enjeux.
La situation juridique de Nétanyahou est complexe, mais sa demande de grâce soulève des questions éthiques et démocratiques. Un procès équitable est essentiel pour maintenir la confiance dans les institutions.
Tout à fait d’accord, la transparence et la justice légale doivent primer dans ce genre de cas.