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Le Hamas espère que des discussions prévues vendredi 19 décembre en Floride permettront de stopper les « violations » israéliennes dans la bande de Gaza, où un cessez-le-feu précaire est en vigueur depuis octobre, a annoncé un haut responsable du mouvement palestinien.
« Notre population attend de ces pourparlers que les participants s’accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, interrogé sur une réunion prévue vendredi pour discuter des prochaines étapes à Gaza, ravagée par deux ans de guerre.
L’émissaire américain Steve Witkoff doit se réunir à Miami avec des représentants du Qatar, de l’Egypte et de la Turquie. Le Qatar et l’Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan du président américain.
« Concrétiser ce qui reste du plan Trump »
Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l’armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d’une autorité de transition et le déploiement d’une force internationale. Mais les progrès sur ces dossiers peinent à se concrétiser. Et le cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s’accusant mutuellement d’en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.
Bassem Naïm espère que les pourparlers permettraient « d’obliger » Israël à respecter certaines dispositions de la trêve concernant « l’entrée de l’aide, l’ouverture du poste-frontière de Rafah dans les deux sens, et l’entrée de tout le matériel nécessaire à la reconstruction et à la réhabilitation des infrastructures ». Il a appelé à « concrétiser ce qui reste du plan Trump, de manière à permettre une stabilité durable, lancer une reconstruction totale, mais aussi un processus politique permettant aux Palestiniens de se gouverner par eux-mêmes, jusqu’à l’instauration d’un état indépendant et pleinement souverain ».
Plus de 1 000 personnes mortes avant leur évacuation médicale
Plus de 1 000 personnes sont mortes entre juillet 2024 et la fin du mois dernier dans la bande de Gaza alors qu’elles attendaient leur évacuation médicale, a par ailleurs annoncé vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « 1 092 patients sont décédés entre juillet 2024 et le 28 novembre 2025 alors qu’ils attendaient une évacuation médicale », a rapporté sur le réseau social X le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, estimant que ce chiffre provenant du ministère de la santé de Gaza était « probablement sous-évalué ».
« Depuis octobre 2023, l’OMS et ses partenaires ont évacué de Gaza plus de 10 600 patients souffrant de graves problèmes de santé, dont plus de 5 600 enfants nécessitant des soins intensifs », a ajouté le chef de l’OMS. Tedros Adhanom Ghebreyesus a également demandé à « davantage de pays d’accueillir des patients en provenance de Gaza et (…) le rétablissement des évacuations médicales vers la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est ».
Le ministère de la santé dans la bande de Gaza, tenue par le Hamas, a annoncé jeudi qu’au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve. Israël attend encore le retour d’un dernier corps d’otage retenu à Gaza avant d’entamer les tractations sur la deuxième phase de l’accord.










6 commentaires
Le Hamas veut mettre fin aux violations israéliennes, mais qu’en est-il des exigences du gouvernement israélien ?
Les violences persistent à Gaza malgré le cessez-le-feu, une situation préoccupante pour la population locale.
Avec la participation des États-Unis, ces négociations pourraient-elles enfin tourner en faveur de la paix ?
La médiation du Qatar et de l’Égypte est cruciale pour éviter une escalade des tensions.
Deux ans de guerre ont dévasté Gaza, il est temps d’agir pour la reconstruction et la stabilité.
Les pourparlers en Floride pourraient-ils vraiment apporter une solution durable à cette crise ?