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Tout un symbole. Vendredi 12 décembre, dix ans jour pour jour après l’adoption de l’accord de Paris sur le climat, la France a enfin mis en consultation un document essentiel afin d’accélérer la lutte contre le dérèglement climatique : la version intégrale de la 3e stratégie nationale bas carbone (SNBC), l’outil de pilotage de la politique climatique du pays. Ses objectifs portent désormais jusqu’en 2050, date à laquelle le pays doit atteindre la neutralité carbone.
Cette feuille de route, lourde de 700 pages avec les annexes, affiche des ambitions élevées, touchant tous les domaines de la vie quotidienne des Français, des transports au logement en passant par l’alimentation. Mais une interrogation reste entière : l’Hexagone pourra-t-il les tenir, alors que les politiques et les budgets pour l’environnement n’ont cessé d’être rabotés ces derniers mois ?
Sauf nouveaux rebondissements, le texte devrait être définitivement publié par décret au printemps 2026, avec près de trois ans de retard. Reporté de multiples fois, il a fait les frais de l’instabilité politique et du manque d’intérêt pour l’environnement d’une partie des premiers ministres qui se sont succédé depuis 2024. « La SNBC, qui est tout à la fois un plan d’actions, un modèle économique et une stratégie industrielle, nécessitait des études et des concertations avec les filières économiques et le grand public », justifie le cabinet de Monique Barbut, la ministre de la transition écologique. Une précédente consultation, menée fin 2024 sur une version de la SNBC ne portant que jusqu’à 2030 et pas 2050, avait recueilli 1,2 million de commentaires.
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10 commentaires
Ce retard dans la publication de la SNBC est inquiétant, surtout avec les objectifs ambitieux affichés. La France a-t-elle les moyens de ses ambitions?
La SNBC était attendue, même si trois ans de retard compliquent la mise en œuvre des mesures.
Les retards répétés confirment un manque de priorité politique. L’environnement devrait pourtant être une urgence.
La neutralité carbone d’ici 2050 semble irréaliste. La France n’a pas montré assez de volonté politique jusque-là.
700 pages pour une stratégie climatique, c’est impressionnant. Mais sans budget suffisant, ces ambitions resteront-elles du vent?
Effectivement, les moyens financiers sont cruciaux. Sans budget, pas de transition écologique réaliste.
Les transports, le logement, l’alimentation… La SNBC touche à tout. Est-ce réaliste ou utopique?
L’accord de Paris récélébré, mais les actions tardent. La France doit passer des discours aux actes concrets.
Une feuille de route indispensable, mais avec des objectifs si élevés, le gouvernement devrait sécuriser les financements avant la publication finale.
La publication en 2026, c’est trop tard. Les retards accumulés risquent de rendre la transition climatique encore plus difficile.