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Dans les cabinets de conseil et d’audit, en septembre, c’est aussi la rentrée des classes, avec l’arrivée des jeunes diplômés, qui vont apprendre les rudiments du métier. Mais, comme l’écrit Marco Amitrano, patron de PricewaterhouseCoopers (PwC) pour le Royaume-Uni, « [leur] façon de faire les choses est en train de changer. [Son] effectif d’embauche de débutants est inférieur cette année : 1 300 contre 1 500 en 2024 ». En cause : l’intelligence artificielle (IA). « Les offres d’emploi pour les professions exposées à l’IA progressent moins vite que pour celles moins exposées, et cet écart se creuse », met en garde Marco Amitrano.
Pendant que les géants de Silicon Valley investissent des milliards de dollars dans les serveurs de l’IA, les entreprises apprennent à utiliser cet outil à marche forcée, sachant qu’il y va de leur avenir, voire de leur survie. Aux Etats-Unis, toute firme soupçonnée de ne pas l’adopter assez rapidement est attaquée en Bourse, à l’instar du géant Accenture, qui a perdu un tiers de sa valeur boursière depuis le début de l’année 2025.
Sa patronne, Julie Sweet, a déclaré aux analystes financiers qu’elle allait licencier ses consultants jugés incapables de s’adapter à ces nouvelles technologies : « Nous investissons dans la formation continue de nos consultants. Nous faisons sortir, dans un calendrier serré, les personnes dont la requalification ne constitue pas une solution viable. » Exit ceux qui ne peuvent pas suivre, même si 555 000 consultants sur les 780 000 salariés du groupe ont été formés. Il est délicat de savoir si ces personnes licenciées correspondent au flux normal des départs. Reste que le message est clair : point de salut sans l’IA.
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19 commentaires
Les cabinets de conseil ne sont pas les seuls touchés. L’IA change aussi la donne dans les secteurs du minier et des métaux.
Effectivement, avec l’automatisation accrue, de nombreux postes risquent de disparaître dans ces industries aussi.
L’IA semble être une révolution similaire à l’onde de choc de l’automatisation industrielle du 20e siècle.
Avec peut-être des conséquences encore plus profondes, car elle touche aussi aux tâches cognitives.
La baisse des recrutements chez PwC montre clairement que l’IA remplace déjà des postes de débutants.
C’est effrayant, surtout pour les jeunes diplômés qui entrent sur le marché du travail.
Il est intéressant de voir comment l’IA influence déjà les décisions en Bourse, montrant l’importance croissante de la technologie dans l’économie.
C’est un signe que l’Ia n’est pas qu’un sujet de science-fiction, mais une réalité économique immédiate.
Les investissements massifs dans l’IA risquent de creuser les inégalités entre les entreprises qui peuvent s’offrir ces technologies et les autres.
C’est un risque réel, surtout pour les PME qui n’ont pas les moyens de suivre.
Les entreprises qui ne s’adaptent pas à l’IA risquent de disparaître, comme le montre le cas d’Accenture. Mais est-ce vraiment une bonne chose pour l’économie?
La survie des entreprises ne devrait pas se faire au détriment des emplois existants.
La réduction des embauches chez PwC est un exemple des changements structurels amenés par l’IA sur le marché du travail.
C’est effectivement le début d’une transformation qui va toucher tous les secteurs.
L’adoption rapide de l’IA par les entreprises pose la question de l’éthique et de l’impact sur les travailleurs.
C’est un débat crucial, mais beaucoup d’entreprises privilégient la rentabilité à court terme.
Les prédictions de l’impact de l’IA sur l’emploi sont inquiétantes, mais il faut aussi considérer les opportunités qu’elle crée dans de nouveaux secteurs.
Les entreprises doivent s’adapter pour rester compétitives, quitte à former leurs employés différemment.
C’est vrai, mais beaucoup de métiers traditionnels disparaîtront avant que ces nouveaux secteurs ne se développent.