Au Sénat, une partie de ping-pong entre la présidente du Louvre et son prédécesseur, par audition interposée

Deux personnalités, deux styles. A un jour d’intervalle, Jean-Luc Martinez, qui a présidé le Louvre de 2013 à 2021, et sa successeure, Laurence des Cars, étaient entendus, les 16 et 17 décembre, par la commission des affaires culturelles du Sénat. L’exercice visait à éclaircir les conditions de passation de pouvoir, notamment l’absence de transmission d’un rapport crucial de Van Cleef & Arpels de 2019 pointant la vulnérabilité de la galerie d’Apollon, ainsi que les raisons du retard du schéma de sûreté, lancé en 2017 mais dont la mise en œuvre n’est prévue qu’en 2026.

Par audition interposée, une partie de ping-pong s’est engagée entre deux conservateurs que tout oppose. Leur rivalité est ancienne. En 2013, alors que Laurence des Cars ambitionnait déjà de prendre la tête du Louvre après le départ d’Henri Loyrette, sa candidature était écartée au profit de Jean-Luc Martinez, jugé plus diplomate par François Hollande. Huit ans plus tard, quand ce dernier brigue un troisième mandat sur fond de polémiques, Emmanuel Macron lui préfère cette fois Laurence des Cars. Depuis, elle s’est employée à corriger certaines erreurs, sans pouvoir s’empêcher de détricoter quelques acquis.

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