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Négligence ? Refus d’irriter Pékin ? Les médias et opposants au gouvernement britannique s’interrogent sur le rôle que ce dernier a pu jouer dans une enquête pour espionnage au profit de la Chine. Mardi 7 octobre, Stephen Parkinson, le directeur des poursuites publiques – l’équivalent du procureur – a assuré dans une lettre adressée à la présidence de la commission des affaires intérieures du Parlement britannique, révélée par le Daily Telegraph, que « pendant de nombreux mois », son service a réclamé au gouvernement des preuves selon lesquelles la Chine représentait un risque pour la sécurité du Royaume-Uni, mais que ces preuves n’ont pas été fournies.
C’est parce que ces preuves manquaient, explique le responsable des poursuites publiques dans sa missive, que son service, le Crown Prosecution Service (CPS), a dû abandonner en septembre les poursuites contre Christopher Cash, 30 ans, et Christopher Berry, 33 ans, et renoncer à leur procès pour espionnage. Ces deux jeunes hommes, qui nient les faits qui leur sont reprochés, ont été arrêtés en mars 2023 pour violation de l’Official Secrets Act, une loi datant de 1911 criminalisant l’espionnage : ils étaient soupçonnés d’avoir recueilli des informations préjudiciables aux intérêts nationaux, entre fin 2021 et février 2023.
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9 commentaires
Les médias ont raison de s’interroger. Cette affaire montre l’importance de la transparence dans les enjeux de sécurité nationale.
Je trouve troublant que le gouvernement n’ait pas fourni ces preuves. Est-ce une négligence ou une décision réfléchie ?
Un abandon de procès pour espionnage, c’est inhabituel. Cela pourrait avoir des conséquences sur les relations sino-britanniques.
Effectivement, cela pourrait être interprété comme un signe de faiblesse ou d’hésitation.
Cette affaire soulève des questions graves sur la transparence du gouvernement britannique. Pourquoi ces preuves n’ont-elles pas été partagées ?
Peut-être pour éviter un incident diplomatique majeur, mais cela reste spéculatif.
Il semble que la prudence diplomatique ait primé sur la sécurité nationale.
Si la Chine est impliquée, pourquoi le gouvernement britannique ne le dit pas clairement ? Cela manque de clarté.
C’est précisément la question que beaucoup se posent aujourd’hui.