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Keir Starmer et Rachel Reeves ont-ils réussi à sécuriser leur avenir politique à court terme ? Mercredi 26 novembre avait lieu la présentation du budget britannique et l’enjeu était maximal pour le premier ministre travailliste et sa chancelière de l’Echiquier, si impopulaires dans les sondages que leurs collègues, députés Labour, discutent ouvertement de leur remplacement, dix huit mois seulement après la victoire historique du parti aux élections générales.
« J’ai délivré un budget […] plus juste et plus fort […] et sans retour à l’austérité », s’est targuée Rachel Reeves depuis la Chambre des communes, au moment d’annoncer des hausses d’impôts sans précédent, mais aussi la réinstauration d’allocations sociales supprimées par les gouvernements conservateurs précédents.
Pour la première chancelière femme de l’histoire du Royaume-Uni (une ex-économiste à la Banque d’Angleterre de 46 ans), la tâche paraissait colossale. Il fallait calmer les angoisses des élus Labour, pris en tenaille entre le Green Party à leur gauche et le parti de droite radicale ReformUK, passé devant le Labour dans les sondages. Rachel Reeves devait aussi rassurer les marchés, fébriles face à des finances publiques dégradées. La dette publique britannique se situe à 95 % du produit intérieur brut (PIB) en 2025 selon l’Office for budget responsibility (OBR, une agence publique guidant les décisions du Trésor) et le déficit public était encore à 5,1 % du PIB en mars 2025.
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13 commentaires
Voila, rien de nouveau sous le soleil: Réinstauration d’allocation sociale pour avoir plus de votants.
C’est un argument facile, mais efficace politiquement.
La situation sociale au Royaume-Uni inquiète, surtout avec l’inflation qui reste élevée.
C’est un cercle vicieux : plus on taxe, plus l’économie ralentit, et moins on récolte.
Maintenant, les gens vont devoir faire très attention et résorber leurs dettes avant que les taux d’intérêt du crédit ne soient à nouveau relevés.
Absolument, le budget de chacun est déjà très serré.
Des haustes d’impôts pour les classes moyennes, combien de fois le Royaume-Uni va-t-il répéter les mêmes erreurs ?
C’est toujours la même logique : imposer les revenus intermédiaires au lieu de cibler les plus aisés.
Sans commentaire…
Les classes moyennes sont sacrément coincées entre les différentes taxes et les prix qui ne cessent d’augmenter.
C’est un vrai coup dur pour ceux qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts.
Un budget qui cherche à apaiser les élus du parti travailliste, mais qui va-t-il vraiment aider les citoyens ?
Les promesses échouent encore et encore…