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La question la torture depuis trois ans. « Pourquoi Lola a-t-elle suivi cette chose, ce monstre ? » Accrochée à la barre, en robe et veste blanches, Delphine Daviet, répète, la voix tremblante : « C’est cela que je ne comprends pas ». Elle a raconté sa fille déterminée et au fort caractère, a montré les photos d’une famille joyeuse et de Lola en championne de gymnastique aérobic. Elle a raconté la vie régulière, à quatre, son mari et elle gardiens de cette grande résidence dans le quartier des Buttes-Chaumont, et leurs deux enfants, scolarisés à deux pas. Mais elle en revient toujours à cette interrogation lancinante qui la mine.
« Nous avions fait beaucoup de prévention, souffle-t-elle. Je disais toujours à mes enfants, si on vous agresse, n’hésitez pas à crier, il y aura toujours quelqu’un qui vous entendra. » Comment, cet après-midi du 14 octobre 2022, Lola a-t-elle pu suivre Dahbia Benkired, qu’elle ne connaissait pas, jusqu’à l’ascenseur, alors que ses parents habitaient au rez-de-chaussée, à une douzaine de mètres ? Comment a-t-elle pu monter avec elle jusqu’au 6e étage et entrer dans son appartement ? Comment a-t-elle pu être prise au piège, violée et mourir asphyxiée, à 12 ans, la tête enroulée d’un gros scotch par cette femme qui depuis trois ans a donné une demi-douzaine de versions contradictoires de ce meurtre et de son mobile, mais répété une seule chose avec une constance, qui est comme une douleur supplémentaire pour la famille de la victime : Lola, jure-t-elle, n’a pas protesté.
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19 commentaires
Quel récit glaçant. Comment une jeune fille aussi sensée a pu se laisser piéger de la sorte ?
C’est une question à laquelle personne ne peut répondre avec certitude.
Les faits sont si rares qu’on a du mal à les expliquer.
Je ne comprends pas comment une enfance aussi heureuse a pu finir de cette manière tragique. La vie est injuste parfois.
C’est une tragédie qui laisse vraiment sans voix.
Le récit de Delphine Daviet montre à quel point les parents sont impotents face à certaines situations.
C’est un cauchemar pour toute famille.
Les détails de ce procès sont si sombres qu’on se demande comment des parents peuvent supporter une telle épreuve.
Le courage des familles est souvent incroyable dans ces situations.
J’espère que les autorités tireront des enseignements de ce drame pour protéger d’autres enfants.
Les preuves doivent servir à renforcer les mesures de sécurité.
Le témoignage de la mère est déchirant, surtout quand elle parle de prévention.
C’est tellement difficile de comprendre comment une vie peut basculer si vite.
Ce drame soulève des questions sur la psychologie des prédateurs et la vulnérabilité des enfants.
Les mécanismes sont souvent trop complexes pour être facilement compris.
Cette histoire rappelle l’importance de la vigilance, même dans des quartiers censés être sûrs.
Malheureusement, le danger peut surgir n’importe où.
Ce procès devrait alerter sur le danger des inconnus, même dans des environnements supposés protégés.
La prudence doit être de mise en toutes circonstances.