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Tous ont déjà été consacrés stars de l’affaire Jubillar. Leur déposition, mercredi 8 et jeudi 9 octobre, devant la cour d’assises du Tarn à Albi, qui juge Cédric Jubillar pour le meurtre de son épouse Delphine, n’est pour eux qu’une prestation de plus après le plateau de Cyril Hanouna dans Touche pas à mon poste !, l’émission Sept à Huit, W9 ou BFM-TV, le micro de Marc-Olivier Fogiel ou les entretiens accordés à divers quotidiens.
Voilà donc un ex-codétenu de Cédric Jubillar, condamné deux fois pour « subornation de témoins » et libéré après avoir purgé une peine de vingt-deux ans pour « viol avec actes de torture et de barbarie ». Deux femmes paumées, visiblement détruites par l’abus d’alcool et de stupéfiants, qui ont partagé l’intimité de l’accusé après la disparition de son épouse. Et un ex-surveillant de prison, ex-policier, ex-délégué départemental du Rassemblement national dans le Loiret, conseiller régional désormais rallié à Eric Zemmour.
« J’étais DPS [détenu particulièrement surveillé] », dit le premier, Marco D.., 40 ans. Une nuit où Cédric Jubillar avait « fumé », il lui aurait « crié » par la fenêtre de la cellule voisine de la sienne qu’il s’était « débarrassé » de « l’autre » dans « la ferme qui a brûlé ». « Il m’a dit : “Y z’ont même pas trouvé le couteau, ces abrutis”. » La première idée de Marco D., une fois remis en liberté, a été de chercher le corps de « l’autre » – « Je l’appelle comme ça, parce qu’il l’appelait comme ça » – et de le transporter à proximité du domicile du « connard de Montauban » (l’amant de Delphine Jubillar), « pour l’ADN ».
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13 commentaires
Inquiétant qu’on se base sur des témoignages aussi discutables pour une affaire criminelle.
On dirait que la justice joue à la roulette russe avec ces éléments.
C’est troublant de voir des personnes avec de tels passés devenus témoins clés dans une affaire aussi grave.
Ça donne l’impression que n’importe qui peut raconter n’importe quoi.
Nous sommes en France, les témoignages de détendus spéciaux prudillément surveillé viennent en effet dans la peine d’excès des stupéfiants. Comme le dit Marc-Olivier Fogiel « On a vu plus crédible ».
En effet, leurs déclarations méritent d’être prises avec des pincettes.
Des victimes de la justice rendant justice ? Le paradoxe est trop gros.
Un procès bien médiatisé, mais ces témoignages paraissent plus spectaculaires que probants. Dommage qu’on en fasse autant de cas dans cette affaire.
On dirait que certains witnesses cherchent leur quart d’heure de gloire.
Pourtant, un procès, ce n’est pas un show télé, mais c’est vrai que c’est tentant de jouer les stars.
Des témoins douteux, avec des antécédents peu reluisants, ça ne rassure pas sur la fiabilité de leurs dires.
Effectivement, leurs témoignages ont l’air plus orientés que crédibles.
Le procès d’un homme et des spectateurs perplexes devant ce cirque.