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Un « bonjour » apeuré s’étouffe dans le micro. Et toute la cruauté du processus judiciaire apparaît, jeudi 2 octobre en fin d’après-midi, au procès devant la cour d’assises du Tarn de Cédric Jubillar, accusé d’avoir tué son épouse, Delphine. Cathy M. est le dernier témoin du jour. Comme à chacun de ceux qui s’avancent à la barre, la présidente demande une « déclaration spontanée ».
« Ben, je suis assez mal à l’aise… Concernant l’accusation de M. Jubillar, je sais rien.
– Connaissez-vous Cédric Jubillar ?
– Non.
– Connaissez-vous la famille de Delphine Jubillar ?
– Non.
– Vous savez quand même pourquoi vous êtes là aujourd’hui ?
– Oui. [Un temps] Je suis l’ex-compagne de l’amant de Delphine et je lui ai envoyé des messages la veille de sa disparition. »
Reprenons. En décembre 2020, Cathy M., de Montauban, s’agace de voir l’homme dont elle partage la vie depuis dix ans, et le père de son fils de 3 ans, se cacher pour répondre au téléphone, s’éclipser de plus en plus souvent sur la terrasse ou dans le garage du sous-sol, et le soupçonne d’une liaison. Un soir où il est endormi, elle fouille dans son téléphone et découvre un message signé Delphine, lui souhaitant « Bonne nuit » avec un petit cœur. Elle enregistre le numéro et écrit à sa rivale. On est le 13 décembre. « Bonjour Delphine ! » « ??? » « Ou Céline ? ou Hélène ? Pardon, je m’y perds. »
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17 commentaires
Ce procès est une démonstration de l’acharnement judiciaire contre un homme.
Certaines décisions de la justice laissent effectivement des doutes.
J’espère que la vérité éclatera, quels que soient les détails sordides sortis aujourd’hui.
La vérité est parfois plus complexe que les apparences.
Ce témoignage résume toute l’absurdité de ce procès et la pression médiatique.
La justice est-elle devenue le théâtre des relations amoureuses?
Effectivement, certaines déclarations semblent sortir de nulle part.
Ce procès montre à quel point les non-dits et les rumeurs peuvent détruire des vies.
C’est effectivement une leçon sur les dangers des suppositions.
Les procédures judiciaires ont parfois des effets très violents sur les témoins.
Cathy semble particulièrement affectée par cette situation.
Je ne comprends pas comment ce témoignage peut être pertinent pour l’affaire.
Tous les témoignages sont censés apporter un éclairage, même indirect.
Ce procès soulève des questions sur la façon dont les médias traitent ce genre d’affaires.
Les médias ont un rôle, mais certaines informations doivent rester privées.
On dirait une pièce de théâtre mal écrite, tant les détails paraissent irréalistes.
La réalité dépasse souvent la fiction, hélas.