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Nadine F. a vécu, mercredi 8 octobre, à la barre de la cour d’assises du Tarn, la même « transfiguration » que Donat-Jean M. : ce moment où un personnage – l’amant, la mère – devient une personne. Depuis deux semaines, Nadine F. n’a pas manqué un instant du procès de son fils, Cédric Jubillar, accusé d’avoir tué son épouse, Delphine. Mais pas sur n’importe quel banc.
Elle ne s’est pas assise, comme souvent les mères, au premier rang du public, au plus près du box. Elle a pris place de l’autre côté du prétoire, sur celui des parties civiles, avec la famille de Delphine, ses amies et l’administratrice qui représente les deux enfants du couple. Ses petits-enfants. Géographiquement, elle avait déjà choisi sa place et ce n’était pas celle de la défense.
Dans cette affaire, Nadine F. a pourtant été placée en garde à vue. Les enquêteurs la soupçonnaient d’en savoir plus qu’elle ne le disait sur ce qui était reproché à son fils. Ils comptaient surtout sur le lien très fort entre Cédric Jubillar et elle pour le faire flancher. En vain.
« Problème de culpabilité »
Personnage, elle l’était restée jusqu’à ce mercredi, avec son tailleur-pantalon bleu électrique, assorti à la couleur de son briquet, son carré plongeant blond et son agitation. A la barre, elle commence par évoquer les circonstances dans lesquelles Cédric Jubillar lui a été retiré, juste après sa naissance :
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11 commentaires
C’est un procès qui divise profondément, et le témoignage de la mère de Cédric Jubillar ajoute une couche de complexité. Elle semble rongée par la culpabilité, ce qui pourrait expliquer ses choix scandaleux.
La culpabilité est une émotion destructrice, mais est-ce suffisant pour accuser quelqu’un ?
Ce qui est certain, c’est que ce procès soulève bien plus de questions qu’il n’apporte de réponses.
Les témoignages des proches sont toujours les plus difficiles à entendre. La famille de Delphine doit être déchirée.
Personne ne devrait avoir à traverser une telle épreuve. L’injustice dans cette affaire est palpable.
Quelle disparition tragique, l’affaire Delphine est vraiment une énigme. Comment un fils peut-il faire ça ?
L’amour maternel n’est pas toujours une protection contre certaines violences familiales.
Le procès semble révéler des tensions familiales bien plus profondes qu’on ne le pensait.
La place choisie par la mère dans la salle d’audience est un message clair. Elle semble avoir déjà qualifié son fils.
C’est effectivement un choix symbolique fort, mais la présomption d’innocence doit primer.
La loi peut trancher, mais les liens du sang restent une épreuve difficile dans ce genre d’affaires.