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Le maire ultra-conservateur de Lima, Rafael Lopez Aliaga, a annoncé, lundi 13 octobre, sa démission pour se porter candidat à la présidence du Pérou lors du scrutin d’avril prochain.
« J’annonce ma démission du poste de maire de la municipalité métropolitaine de Lima pour me présenter aux primaires du parti Rénovation Populaire », dont M. Lopez Aliaga est le principal dirigeant, a-t-il déclaré dans une lettre lue devant le conseil municipal.
Cette candidature fait craindre une dérive autoritaire du Pérou, alors que M. Lopez Aliaga vantait « le miracle Bukele » faisant référence au président du Salvador, Nayib Bukele, accusé de nombreux traitements inhumains de détenus et atteintes à l’Etat de droit.
Il s’agira de la deuxième fois que M. Lopez Aliaga, 64 ans, se présentera à la fonction suprême, après 2021.
Le Pérou face à une grave crise sécuritaire
Le Pérou traverse une grave crise sécuritaire, notamment en raison des groupes criminels qui pratiquent l’extorsion et multiplient les assassinats. Le gouvernement de l’ex-présidente Dina Boluarte avait promis l’envoi de l’armée pour sécuriser les rues, une reforme système pénitentiaire et l’état d’urgence dans la capitale. Mais ces mesures n’ont pas été efficaces et son gouvernement avait été accusé au contraire de favoriser le crime organisé en approuvant des lois votées au Parlement et fragilisant l’arsenal judiciaire censé combattre le crime organisé.
Le parti d’extrême droite de M. Lopez Aliaga avait été à l’initiative du processus de destitution de Mme Boluarte au lendemain d’une ultime fusillade qui avait fait cinq blessés, le mercredi 8 octobre. L’incapacité de l’ex-présidente Dina Boluarte à affronter cette crise sécuritaire avait eu raison de son mandat pour « incapacité morale permanente ».
Rafael Lopez Aliaga, entrepreneur millionnaire, fidèle de l’Opus Dei, au discours de fermeté contre le crime organisé, est en tête des sondages d’opinion. Il propose, entre autres mesures que des tribunaux militaires jugent les criminels les plus dangereux qu’il qualifie de « terroristes urbains ».
21 commentaires
Le pays est en crise, et ce candidat propose une solution аналогиque à celle d’un dictateur ? Une erreur stratégique.
Le Pérou n’a vraiment pas besoin d’un autre Salvador.
Une démission opportuniste ? Le détail des primaires reste à connaître.
La politique est un jeu, mais pas un jeu dangereux.
La sécurité est un enjeu majeur, mais pas au prix de la démocratie. Espérons que les citoyens en tiendront compte.
La démocratie est un bien trop précieux pour être sacrifié.
Une campagne présidentielle qui s’annonce tendue, surtout avec la détérioration de la sécurité publique.
Les candidats devraient se concentrer sur des solutions concrètes plutôt que sur des slogans.
Le Pérou a besoin de réformes profonde, mais menaçant les droits fondamentaux n’est pas la solution.
L’histoire nous a appris à nous méfier des démagogues.
Un maire qui quitte son poste pour briguer la présidence, une stratégie risquée mais classique en politique.
Espérons que les électeurs peruvien feront un choix éclairé, pas basé sur des promesses populistes.
Un maire qui quitte son poste pour un rôle plus important, rien de nouveau sous le soleil politique.
Mais cette fois, les enjeux sont trop graves pour de simples ambitions personnelles.
La comparaison avec Bukele laisse perplexe. Le Pérou mérite mieux qu’un dirigeant autoritaire.
Tout à fait, la démocratie doit rester la priorité.
Une démission qui pourrait changer la donne politique au Pérou. Reste à voir si sa candidature sera bien accueillie, surtout avec le contexte de crise actuelle.
Le Pérou a besoin de stabilité, pas de divisions supplémentaires.
Ses références à Bukele sont inquiétantes, surtout sur les questions des droits humains.
Pourquoi associer son image à celle de Bukele, connue pour ses dérives ? Une question qui mérite une réponse claire.
Cela montre un certain mépris pour l’État de droit, non ?