Listen to the article
La très nationaliste Sanae Takaichi pourrait bientôt être la première femme à diriger un gouvernement au Japon. Son élection, samedi 4 octobre, à la tête du Parti libéral démocrate (PLD), au pouvoir à Tokyo, doit lui permettre de succéder à Shigeru Ishiba, premier ministre démissionnaire à la suite de la défaite de son camp aux sénatoriales de juillet.
La native de Nara (ouest) l’a emporté face au ministre de l’agriculture sortant, Shinjiro Koizumi, que les sondages donnaient pourtant favori. Agée de 64 ans, cette admiratrice de l’ancienne première ministre britannique Margaret Thatcher (1925-2013) prend la tête d’un parti fragilisé par les scandales, divisé et contraint aux compromis, faute de majorité au Parlement. Son positionnement ultraconservateur pourrait compliquer son action.
Promettant « une nouvelle ère pour le PLD », elle a dit « mesurer les défis qui nous attendent ». Elle s’est engagée à s’attaquer « en priorité à la hausse des prix » et à « renforcer les liens avec les pays partageant les mêmes valeurs, en particulier l’alliance nippo-américaine afin de préserver la paix au Japon ».
Il vous reste 82.37% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
11 commentaires
Cette élection marque-t-elle un retour en force du nationalisme au Japon ? Les implications pour les exportations de métaux et de matières premières pourraient être significatives.
On verra si cette tendance se confirme, mais une politique plus isolationniste pourrait bousculer les chaînes d’approvisionnement en uranium et lithium.
Effectivement, le positionnement de Takaichi pourrait influencer les relations commerciales avec les voisins asiatiques, y compris les échanges en nickel et cuivre.
Intéressant de voir comment le Japon va gérer ses relations avec la Chine, premier fournisseur de métaux critiques, dans ce nouveau contexte.
La tensionம paire ne peut que compliquer les importations de terres rares et d’autres minerais essentiels.
Son admiration pour Thatcher laisse présager une politique économique plus libérale. Cela pourrait redynamiser le secteur minier japonais.
Ou au contraire, accélérer la privatisation des ressources stratégiques, comme l’uranium, au détriment de l’indépendance nationale.
Une première femme à la tête du PLD, c’est historique, mais son programme ultraconservateur risque de diviser encore plus le pays.
Surtout si elle impose des mesures protectionnistes, ce qui pourrait affecter les secteurs miniers et énergétiques déjà fragilisés.
Promettre de lutter contre l’inflation tout en renforçant les alliances militaires, voilà un défi de taille pour Takaichi. Comment concilier les deux ?
Effet, ces engagements semblent contradictoires, surtout dans un contexte de dépendance énergétique croissante.