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Les élections générales du 30 novembre, au Honduras, ont réservé plus d’une surprise, la plus pénible étant l’attente de vingt-cinq jours qui aura été nécessaire pour certifier la victoire de Nasry Asfura, 67 ans, candidat du Parti national du Honduras (PNH, droite), après une série d’incidents techniques qui pourront donner lieu à des contestations.
Cet entrepreneur du BTP, qui fut maire de la capitale, Tegucigalpa, de 2014 à 2022, a finalement été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle, mercredi 24 décembre, avec 40,27 % des suffrages, soit seulement 27 000 voix de plus que son adversaire, Salvador Nasralla, du Parti libéral (39,54 % ). Nasry Asfura, surnommé « Tito », petit-fils d’immigrés palestiniens, a promis de rompre les relations avec la Chine pour relancer celles avec Taïwan, auxquelles le Honduras avait mis un terme en 2023.
L’intervention la plus inattendue a été l’ingérence du président américain, Donald Trump, trois jours avant le scrutin, pour soutenir Nasry Asfura. « La victoire d’Asfura ne peut se comprendre sans l’intervention des Etats-Unis dans le processus électoral, qui lui a donné un appui décisif sur ses concurrents », estime Joaquin Mejia Rivera, chercheur à l’ONG Alliance pour la paix et la justice.
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14 commentaires
Ce scrutin montre une fois de plus l’impact des puissances étrangères sur les élections locales.
Une réalité qui complique la souveraineté des petits pays.
Le futur président a des positions claires, mais seront-elles réalisables dans un pays aussi fragile économiquement ?
Les défis seront nombreux, surtout avec une économie aussi dépendante des investissements étrangers.
Asfura a choisi une position radicale en rompant avec la Chine, un choix économique risqué pour le Honduras.
Surtout dans un contexte où les investissements chinois sont nombreux en Amérique latine.
Dommage que les incidents techniques aient prolongé l’incertitude pendant près d’un mois. Quelles leçons en tirera Honduras ?
Il faudra probablement renforcer la transparence et la sécurité des systèmes électoraux.
L’intervention de Donald Trump dans l’élection hondurienne est-elle une preuve de l’influence croissante des États-Unis en Amérique latine ?
Cette influence n’est pas nouvelle, mais elle semble effectivement se renforcer sous l’administration Trump.
Les relations internationales du Honduras pourraient en prendre un coup si Asfura rompt avec la Chine.
Un écart de seulement 27 000 voix pour une élection aussi cruciale, cela laisse présager des tensions politiques durables.
Effectivement, cette marge serrée pourrait alimenter des contestations pendant des années.
Trump a joué un rôle clé, mais est-ce une stratégie à long terme pour les États-Unis en Amérique latine ?