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Avellino est un drôle de sanctuaire du cinéma. A 60 kilomètres de Naples, on s’attend à du méridional azuréen, un parfum de câpres et de sel marin. En réalité, on a l’impression d’être à Chambéry. Avellino, petite ville de quelque 50 000 habitants, a beau être proche de Naples, elle est lovée dans une vallée, entourée de moyennes montagnes – comme du Nord dans le Sud. C’est ce qui avait charmé Pier Paolo Pasolini (1922-1975), natif du septentrional Frioul, aux confins de la Vénétie et de la Slovénie. Il y reconnaissait ses paysages de jeunesse, et a parrainé la fondation, en 1959, par deux critiques locaux, du festival Laceno d’Oro (du nom d’un lac voisin). Ce festival international du cinéma, malgré quelques hibernations plus ou moins longues, existe toujours, s’est réinventé. Il vient de tenir sa 50e édition, qui s’est achevée lundi 8 décembre.
Dans l’Italie de Giorgia Meloni, il se manifeste là une belle vigueur, la présence d’une jeunesse attentive et curieuse, notamment dans un cinéma de construction mussolinienne, l’Eliseo, déserté, mais que le festival devrait permettre de rouvrir à l’année. Outre une compétition de nouveaux films, le Laceno d’Oro convie chaque année des maîtres « anciens » afin de leur remettre un prix d’honneur.
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7 commentaires
Le lien entre Pasolini et Avellino est fascinant. Comment un cinéaste du Nord a-t-il pu s’impliquer autant dans ce projet ?
Les similitudes entre les paysages de sa jeunesse et ceux d’Avellino ont dû jouer un rôle important.
Intéressant de voir comment ce festival a su renaître malgré les périodes difficiles. La réouverture du cinéma Eliseo serait un véritable coup de fouet pour la culture locale. Par contre, quel est le bilan économique d’un tel événement pour Avellino ?
J’espère que l’Italie continuerà à soutenir de tels événements malgré les contraintes budgétaires actuelles.
Votre question est pertinente. Les festivals culturels génèrent souvent des retombées économiques indirectes, mais les données précises ne sont pas toujours disponibles.
Le festival d’Avellino est un véritable joyau caché. Qui aurait cru qu’à seulement 60 kilomètres de Naples, on trouve une ambiance aussi atypique ? La présence de jeunes passionnés montre que le cinéma indépendant est toujours vivant.
Dommage que l’article ne mentionne pas plus de détails sur les films primés lors de cette édition. Les découvertes cinématographiques sont souvent ce qui rend ces festivals si intéressants.