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A 41 ans, député, puis ministre des impôts, Rasmus Stoklund incarne la ligne dure du parti social-démocrate danois sur l’immigration et l’intégration. En mai 2021, il comparait les migrants condamnés par la justice danoise à de mauvaises herbes. Depuis, il s’est prononcé en faveur de leur incarcération, jusqu’à ce qu’ils repartent d’eux-mêmes vers leur pays d’origine, même s’ils y risquent la peine de mort. Il est aussi un fervent adversaire de la Cour européenne des droits de l’homme, dont il a dénoncé les décisions dans un brûlot de 150 pages publié en août 2024.
Le 26 septembre, Rasmus Stoklund a pris la tête du ministère de l’immigration et de l’intégration à Copenhague. Cette nomination n’a rien d’anodin : à un an des élections législatives qui doivent se tenir avant le 31 octobre 2026, le bloc de droite est en train de remonter dans les sondages. Quant au Parti populaire danois (DF, extrême droite), désormais crédité de 7,8 % des intentions de vote, son meilleur résultat depuis cinq ans, il a réussi à retrouver la confiance d’électeurs qui lui avaient préféré le parti de la Social-démocratie (SD) lors des deux dernières élections législatives.
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10 commentaires
Cette nomination ne surprend personne, le Danemark suit une politique de plus en plus restrictive sur l’immigration. Les prochaines élections risquent d’accentuer cette tendance.
Mais où s’arrêtera cette escalade politique ? La sécurité des migrants est aussi en jeu.
Effectivement, le Parti populaire crée une pression sur les sociaux-démocrates pour durcir leur position.
Ces mesures pourraient-elles produire l’effet inverse etencourager plus de migrants à fuir leur pays d’origine vers des destinations plus accueillantes ?
C’est un risque réel, les politiques restrictives n’ont pas toujours l’effet escompté.
L’affrontement avec la Cour européenne des droits de l’homme pourrait-il marquer un tournant dans les relations européennes ?
Les comparaisons des migrants à des mauvaises herbes sont choquantes. Une telle rhétorique politique réduit toute la complexité du sujet.
Malheureusement, cela fonctionne électoralement. La peur est un moteur puissant.
C’est une stratégie pour marquer les esprits, mais à quel prix humain ?
La montée du Parti populaire est-elle une réaction contre les politiques sociales-démocrates ou une réelle adhésion à leur programme répressif ?