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Un seul des deux hommes interpellés après l’attaque à l’arme blanche ayant fait au moins dix blessés dans un train en direction de Londres, dans l’est de l’Angleterre, est désormais considéré comme suspect, a déclaré la police dimanche 2 novembre.

Les enquêteurs « peuvent confirmer qu’un homme de 32 ans, qui avait été arrêté, est désormais considéré comme le seul suspect » de l’attaque, tandis que le second, un homme de 35 ans, a été relâché, a affirmé la British Transport Police dans un communiqué. Un peu plus tôt, la police britannique avait affirmé écarter, « à ce stade » de l’enquête, un acte terroriste.

Sur les dix personnes blessées dans l’attaque et hospitalisées, cinq avaient quitté l’hôpital dimanche, mais une d’entre elle reste en urgence absolue, a fait savoir la police des transports britanniques dimanche soir. Il s’agit d’un employé de la compagnie ferroviaire London North Eastern Railway (LNER) qui « a essayé d’arrêter l’assaillant », a-t-elle précisé, saluant son comportement « héroïque ».

Les forces de l’ordre ont été alertées vers 19 h 40 (20 h 40 à Paris) à la suite du déclenchement du système d’alarme, et sont intervenues en gare de Huntingdon, où le train a été immobilisé, à environ 120 kilomètres au nord de Londres, sa destination. Le secrétaire général du syndicat des transports RMT, Eddie Dempsey, a affirmé dimanche que le personnel du train avait « dévié » sa route pour permettre à la police et aux secours d’intervenir.

Des témoins interrogés par le journal The Times ont dit avoir vu un homme armé d’un grand couteau et des passagers se cacher dans les toilettes du train pour se protéger. Un témoin cité par plusieurs médias a déclaré avoir vu un homme courir dans le wagon, le bras ensanglanté, en criant : « Ils ont un couteau ! » Un autre a rapporté avoir vu « du sang partout ». Olly Foster, cité par la BBC, a raconté avoir d’abord cru à une plaisanterie liée à Halloween lorsqu’il a entendu des passagers crier : « Fuyez ! Il y a un type qui poignarde tout le monde ! »

Sur les lieux de l’attaque, gare de Huntingdon, près de Cambridge (Grande-Bretagne), le 2 novembre 2025.

Le premier ministre, Keir Starmer, a réagi sur X, qualifiant les faits d’« extrêmement préoccupants ». « Mes pensées vont à toutes les personnes touchées, et je remercie les services d’urgence pour leur réponse », a-t-il ajouté. « Mon épouse [la reine Camilla] et moi-même sommes absolument horrifiés et choqués par cette terrible attaque au couteau. (…) Nous compatissons profondément avec tous ceux touchés et leurs proches », a également déclaré le roi Charles III, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

« Les premières constatations indiquent qu’il s’agit d’une attaque isolée », a affirmé dimanche matin sur Sky News le ministre de la défense, John Healy. Dimanche, le train dans lequel l’attaque s’est produite se trouvait toujours immobilisé dans la gare et des agents de la police scientifique travaillaient sur place.

Une hausse inquiétante des violences à l’arme blanche

Les services de secours régionaux ont affirmé avoir mobilisé « une réponse d’ampleur » au niveau de la gare de Huntingdon. Le train où l’attaque s’est produite reliait la ville de Doncaster (nord de l’Angleterre) à la gare londonienne de King’s Cross, a précisé la British Transport Police.

La compagnie ferroviaire LNER a annoncé la fermeture de toutes ses lignes pendant l’intervention des services d’urgence dans cette gare. LNER, qui exploite des liaisons ferroviaires dans l’est de l’Angleterre et en Ecosse, a appelé les voyageurs à éviter tout déplacement, prévoyant des « perturbations majeures ».

Dans un pays où la législation sur les armes à feu est très stricte, les violences à l’arme blanche ont fortement augmenté ces quinze dernières années, selon des chiffres officiels, poussant le premier ministre à qualifier la situation de « crise nationale ».

Son gouvernement a pris plusieurs mesures pour durcir l’accès aux armes blanches depuis son arrivée au pouvoir, en juillet 2024. Près de 60 000 d’entre elles ont été saisies en dix ans, avait fait savoir, mercredi, la ministre de l’intérieur, Shabana Mahmood. Elle a assuré, samedi soir sur X, être « profondément attristée » par l’attaque perpétrée dans le Cambridgeshire, confirmant l’arrestation de deux suspects.

Cette attaque intervient un mois après celle au couteau dans une synagogue au nord de Manchester, où deux personnes avaient été tuées, l’une d’une balle tirée par la police intervenue sur les lieux.

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