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En janvier, la célèbre Association française d’épargne et de retraite (AFER), poids lourd du marché de l’assurance-vie avec plus de 55 milliards d’euros d’encours sous gestion et près de 750 000 adhérents, créait la surprise en annonçant le lancement, avec son assureur partenaire Abeille Vie, d’un nouveau contrat baptisé « AFER génération ». Ce multisupport, ouvert avec une gamme d’unités de compte (UC) 100 % clean share, c’est-à-dire sans rétrocession de commission, s’appuie sur un fonds en euros original, AFER EuroGénération, dont les produits financiers ne sont pas distribués chaque année, mais mis en réserve dans un support « réceptacle » où ils restent bloqués huit ans durant.
En contrepartie de cette immobilisation, un bonus de fidélité d’au moins 10 % est promis à l’épargnant à échéance. En revanche, s’il sort avant terme, seul son capital investi, allégé des frais sur versements de gestion, sera récupérable. Les bénéfices générés par son contrat seront redistribués aux autres assurés restés engagés. En clair, en cas de sortie anticipée, le souscripteur ne retrouvera pas sa mise initiale.
Toutefois, en cas d’événements de la vie et de décès, le capital investi est garanti à 100 % (moins les frais de gestion). Il est majoré par la garantie de fidélité intégrée aux capitaux à régler. « Nous ciblons un objectif de rendement annuel de 4 % nets de frais de gestion pour 2025 et avons déjà collecté plus de 615 millions d’euros sur cette nouvelle offre », annonce Gérard Bekerman, président de l’AFER.
La tontine financière
Cette offre s’inspire de la tontine financière, un vieil outil de capitalisation né au XVIIᵉ siècle dont le groupe Le Conservateur (expert en gestion) s’est déjà fait une spécialité en France. Le mécanisme de blocage de l’épargne favorise « une gestion plus dynamique sur une partie des actifs puisqu’il limite les retraits, donc la liquidité des investissements. Il s’inscrit dans une logique de long terme, cohérente avec les objectifs patrimoniaux de nombreux épargnants », résume Philippe Dulout, directeur commercial adjoint des réseaux d’Abeille Vie.
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15 commentaires
Un bonus de 10% après 8 ans est-il significatif ? Il faudrait comparer avec d’autres contrats d’assurance-vie.
Les assurances-vie avec bonus de fidélité sont-elles vraiment mieux ? Il faudrait plus d’exemples concrets.
Les bonus de fidélité sont ils vraiment attractifs sur 8 ans ? Je me demande si les avantages compensent les frais et le manque de liquidité.
Cela dépend de votre stratégie d’investissement. Si vous êtes patient, cela peut être avantageux.
C’est une solution pour ceux qui cherchent à épargner sans toucher à leurs fonds. Reste à voir si elle se généralise.
Si ça marche, d’autres assureurs pourraient s’inspirer de ce modèle.
L’immobilisation des fonds sur 8 ans me semble contraignante. En cas de besoin, l’épargnant perd tout, c’est un risque.
Exact, mais les bénéfices restent pour les autres adhérents. C’est un contrat qui récompense la fidélité.
Le capital garanti en cas de décès est un point positif, mais la liquidité limite est un frein.
C’est vrai, mais pour les projets à long terme, cela peut être une bonne option.
Avec un bonus de 10%, cela pourrait motiver certains à rester sur 8 ans. Mais ils sont rares ceux qui n’auraient pas besoin d’argent avant.
Je trouve que bloquer les fonds si longtemps est un choix audacieux. Les épargnants sont-ils prêts à s’engager autant ?
Ce nouveau contrat montre que l’AFER mise sur la transparence et la fidélisation. Sera-ce suffisant pour convaincre ?
Intéressant de voir l’AFER innover avec un contrat plus transparent. Mais je reste sceptique sur la rentabilité réelle.
Les clean shares réduisent les coûts, ce qui peut améliorer les rendements à long terme.