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Captant désormais plus de 35 % de la collecte et 30 % des quelque 2 100 milliards d’euros d’encours que pèse l’assurance-vie, les supports en unités de compte (UC) sont plus risqués que les fonds en euros, dont le capital est garanti. En 2024, ces fonds ont gagné en moyenne 4,6 % alors que l’indice CAC 40 a perdu 2,2 %, selon les données de France Assureurs, mais les performances sont extrêmement variables d’une année à l’autre et selon le gestionnaire. Ces UC peuvent, au choix de l’assuré, faire l’objet d’une gestion libre ou déléguée. Cette dernière option est la plus prisée des épargnants qui n’ont ni le temps ni l’expertise requise pour suivre au quotidien leur portefeuille assurantiel.

En optant pour ce type de gestion « clés en main », le client confie le pilotage de « ses actifs financiers à des experts qui, en fonction de son profil d’investisseur analysé au préalable, vont construire une allocation d’actifs et effectuer les investissements et les arbitrages nécessaires au gré de l’évolution des marchés sans qu’il n’intervienne », résume Jean-Patrice Prudhomme, directeur produits et solutions chez Milleis Banque privée.

En théorie, l’intérêt est double pour le souscripteur. « Il profite du savoir-faire de professionnels et évite les biais émotionnels qui compromettent souvent une stratégie d’investissement efficace », assure Gauthier Haem, directeur du développement de la fintech Yomoni.

A géométrie variable

En pratique toutefois, la notion même de gestion déléguée reste à géométrie fort variable, tant en matière de contenu (fonds « maisons » ou fonds extérieurs plus ou moins performants et chargés en frais) que de structuration. Les différences de qualité peuvent notamment être sensibles entre les gestions « profilées » basiques et celles, un cran plus sophistiquées, dites « mandatées », confiées à la société de gestion de l’assureur ou à des partenaires extérieurs (Lazard Frères Gestion, Edmond de Rothschild AM, Carmignac…). « Dans le premier cas, on propose des portefeuilles types appliqués à ceux qui choisissent le même profil de risque, alors que la gestion mandatée implique une délégation complète au gérant, qui ajuste en continu l’allocation en fonction des marchés et de l’horizon, dans les limites du profil défini », explique Gauthier Haem.

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6 commentaires

  1. Sophie H. Richard le

    La gestion déléguée semble attirante pour ceux qui manquent de temps ou d’expertise financières, mais la performance variable d’une année sur l’autre mérite réflexion.

  2. Intéressant de voir que près de 35 % de la collecte se dirige vers les UC, malgré leurs risques accrus. Cela reflète une appréciation croissante pour des placements plus dynamiques ?

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