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Ce vendredi 28 novembre, au Théâtre du Châtelet, devant 1 400 confrères réunis pour la rentrée solennelle du barreau de Paris, Pierre Hoffman, le bâtonnier, met les pieds dans le plat. « Il faut regarder les choses en face : la confiance dans l’efficacité de notre ordre s’est affaiblie, certaines règles ou pratiques sont devenues incompréhensibles. Nous pourrions regarder ailleurs et faire le dos rond, mais je crois qu’il est temps de nous réformer, pour restaurer la confiance », déclare-t-il devant, comme c’est l’usage, la maire de Paris, Anne Hidalgo, et le ministre de la justice, Gérald Darmanin. Et l’avocat d’enfoncer le clou : « C’est tout le sens de la réforme que nous avons votée, et je sais pouvoir compter sur votre soutien, Monsieur le garde des sceaux, pour sa mise en œuvre rapide. »
Alors que son mandat arrive à son terme à la fin de décembre, Pierre Hoffman sait que le temps lui est compté. Mais il espère bien laisser en héritage la réforme de la procédure disciplinaire des avocats, accusée d’être tout à la fois opaque et inégalitaire. Un sujet que la profession a fait mine d’ignorer pendant longtemps, mais que la vague MeToo a fini par imposer à l’agenda. Non sans mal.
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10 commentaires
La réforme doit insister sur l’égalité de traitement, un point souvent critiqué.
Les réformes doivent aller plus loin si l’on veut vraiment restaurer la confiance. Les procédures disciplinaires doivent être à la fois transparentes et équitables.
C’est un pas dans la bonne direction, mais encore faut-il que les changements soient effectifs.
Oui, la transparence est indispensable pour que les avocats et le public aient foi dans le système.
Pourquoi cette réforme a-t-elle été si tardive ? La profession aurait dû agir plus tôt.
La pression extérieure, comme MeToo, était nécessaire pour forcer le changement.
J’espère que le ministre Darwin pourra soutenir ce projet rapidement. Les délais sont trop longs.
Les réformes administratives prennent toujours du temps, hélas.
Pierre Hoffman a raison de souligner l’urgence de ces réformes. La profession ne peut plus ignorer les abus.
Exact, MeToo a joué un rôle clé dans l’accélération de ces discussions.