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Des dizaines de millions de barils de pétrole bloqués en mer. L’image résume l’une des conséquences les plus immédiates des sanctions prises par Washington contre le secteur pétrolier russe pour tenter de mettre un terme à la guerre en Ukraine, commencée en février 2022. Trois semaines après l’entrée en vigueur, le 21 novembre, des mesures punitives ciblant les entreprises Rosneft et Lukoil, opérateurs et acheteurs étrangers en affaire avec ces deux géants russes tentent encore de jauger les risques encourus. Et d’imaginer de nouvelles solutions de contournement.
Changements d’itinéraire, transfert des cargaisons d’un navire à l’autre… Les périples des pétroliers sont de plus en plus mouvementés. Résultat, la quantité de pétrole russe immobilisé sur les eaux « atteint des sommets historiques », décrit Anna Zhminko, analyste pour la société britannique d’analyse énergétique Vortexa, évoquant quelque 120 millions de barils en transit ou en attente d’être déchargés.
Annoncées fin octobre, les sanctions américaines – les premières depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, en janvier – sont les plus sévères jamais imposées à la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine. En visant Rosneft et Lukoil, elles s’attaquent à l’épine dorsale de l’industrie pétrolière de Russie. Les deux compagnies représentent ensemble la moitié de ses exportations de pétrole et une source essentielle de devises pour Moscou. Or, quiconque continue de traiter avec ces entités et leurs filiales risque de se voir interdire l’accès au système financier en dollars. L’enjeu est de décourager les acheteurs en Inde et en Chine, principales destinataires des cargaisons d’or noir russe.
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12 commentaires
Je me demande comment les pays acheteurs de pétrole russe vont réagir à long terme. Certains pourraient chercher des alternatives, mais d’autres pourraient persister.
La situation actuelle du pétrole russe montre bien les limites des sanctions internationales. Des dizaines de millions de barils bloqués en mer, c’est un vrai casse-tête.
Pourquoi ne pas voir ces sanctions comme une opportunité pour réduire la dépendance mondiale aux énergies fossiles ?
Les sanctions des États-Unis contre le secteur pétrolier russe sont effectivement les plus sévères depuis 2022. Espérons que cela aura un impact réel sur les actions en Ukraine.
Les entreprises étrangères qui travaillent avec Rosneft et Lukoil doivent vraiment estimer les risques maintenant. Les itinéraires et les stratégies de livraison semblent s’adapter constamment.
Intéressant de voir comment les pétroliers adaptent leurs routes pour contourner les sanctions. Un vrai défi logistique !
120 millions de barils immobilisés, c’est énorme. Ça montre à quel point ces nouvelles sanctions sont strictes et perturbantes.
Les sanctions contre le pétrole russe pourraient-elles vraiment changer la donne dans la guerre en Ukraine ?
Ils peuvent aussi poussér la Russie à se tourner vers d’autres partenaires comme la Chine ou l’Inde.
C’est une question complexe, les sanctions économiques ont souvent des effets à long terme.
Les conséquences des sanctions ne se limitent pas au pétrole, mais affectent aussi les marchés mondiaux. Une situation à surveiller de près.
Les transferts de cargaison entre navires sont de plus en plus fréquents. Une solution temporaire, mais qui révèle les failles du système.