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La Ville de Paris a annoncé, mardi 9 décembre, avoir saisi la justice après des faits de maltraitance survenus dans un foyer éducatif accueillant des enfants suivis par l’aide sociale à l’enfance (ASE), où un garçon a eu le crâne rasé par des éducateurs, qui ont de surcroît filmé la scène. Selon la municipalité, ces faits « gravissimes » se sont déroulés en février 2025 au foyer Jenner, géré par l’association Jean-Cotxet, dans le 13e arrondissement de Paris.
L’incident décrit implique des employés ayant pris la décision de raser le crâne d’un enfant placé sous leur responsabilité, tout en le filmant à des « fins évidentes d’humiliation » d’après la Ville. Sur ces images, l’enfant apparaît torse nu, assis sur une chaise les bras croisés, tandis qu’une personne lui rase la tête à l’aide d’une tondeuse. D’après Franceinfo, qui a révélé l’affaire, les éducateurs du foyer ont posté plusieurs vidéos de cette scène dans une boucle WhatsApp professionnelle, affirmant qu’il s’agissait d’« une sanction », selon des échanges auxquels nos confrères ont eu accès.
Les discussions publiées par Franceinfo montrent que l’enfant fait l’objet de plusieurs moqueries entre éducateurs. « Si c’est une blague, pour rappel, c’est un groupe WhatsApp professionnel et non un groupe de potes. Si c’est pas une blague, c’est très très grave », écrit une éducatrice dans la boucle, semblant prendre conscience de la gravité des faits. D’après la même source, le petit garçon a porté un bonnet pendant au moins quatre mois pour cacher son crâne et fait l’objet de moqueries et de violences physiques de la part de ses camarades.
Enquête administrative
Face à ces « manquements inacceptables », la Ville a souligné qu’aucune des justifications avancées – qu’il s’agisse de la présence de poux, d’un prétendu accord de l’enfant ou d’une autorisation de sa mère – ne pouvait « légitimer la violence infligée ». En conséquence, la collectivité a saisi « sans délai » l’autorité judiciaire et prévoit de se constituer partie civile.
Parallèlement, une enquête administrative a été diligentée, entraînant déjà le renouvellement de l’équipe encadrante de la structure. L’enfant victime a fait l’objet d’une « attention particulière » et a exprimé le souhait de rester dans ce foyer, affirmant s’y « sentir bien malgré l’épisode violent », a précisé la collectivité.
D’après Libération, Axel Delaunay-Belleville, l’avocat de la mère du garçon, affirme que cette dernière va porter plainte dans les prochains jours. « On place des enfants pour les protéger et finalement on se rend compte que, sur des vidéos prises par des tiers qui sont censés s’occuper d’eux, on se moque de l’enfant et on se retrouve avec un petit garçon qui est apeuré pendant plusieurs semaines », a déclaré l’avocat à Franceinfo.










22 commentaires
C’est scandaleux d’entendre parler d’enfants placés maltraités par ceux censés les protéger. Qui contrôle ces foyers ?
Je me demande comment de telles pratiques ont pu avoir lieu sans être signalées plus tôt.
Les sanctions doivent être exemplaires pour éviter que cela ne se reproduise.
La Ville de Paris a raison de saisir la justice : cela ne peut rester impuni.
Absolument, mais il faudrait aussi revoir les méthodes d’encadrement dans ces foyers.
Ces actes gravissimes montrent l’importance d’une éducation bienveillante et respectueuse, surtout pour les enfants vulnérables.
Tout à fait, c’est une question de droits de l’enfance avant tout.
Une sanction doit être exemplaire pour envoyer un message clair : ces comportements ne seront pas tolérés.
Et surtout, il faut réformer toute la structure, pas juste punir des individus.
Ces faits montrent un manque flagrant de formation et de surveillance dans le secteur de l’ASE.
C’est vrai, il faut renforcer les contrôles et les audits regelmment.
Raser un enfant et le filmer pour l’humilier est d’une barbarie sans nom. Qui sont ces éducateurs ?
Ils devraient être immédiatement suspendus de leurs fonctions.
L’affaire montre encore une fois des failles dans la prise en charge des enfants placés.
Il faut aller au fond des choses et réformer en profondeur le système.
Oui, et surtout suivre de près les associations qui gèrent ces foyers.
Je suis choqué par ces images. Comment cette vidéo a-t-elle pu circuler entre éducateurs ?
Cela laisse songeur sur l’ambiance dans ce foyer, si de telles choses sont banales.
Je me demande comment cet enfant va surmonter cette expérience traumatisante.
J’espère qu’il recevra un soutien psychologique adapté.
Des moqueries et des humiliations dans un foyer ? C’est inconcevable. Ces enfants méritent notre protection.
Ils sont déjà en situation de vulnérabilité, ils n’ont pas besoin de ça en plus.