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Antoine Dupont est en colère contre les règles du salary cap qui régissent le droit à l’image des joueurs dans le Top 14, et il l’a fait savoir. « Ça nous fait moins d’argent puisque, quelque part, c’est décompté de notre salaire. Le manque à gagner est réel pour les joueurs », a confié le demi de mêlée toulousain, jeudi 2 octobre, à une poignée de journalistes dont Le Monde. Une déclaration en marge de l’annonce du renouvellement du partenariat historique entre son club et Peugeot, dans les studios de Canal+, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Le salary cap est la politique mise en place en 2010 par la Ligue nationale de rugby (LNR) – qui gère le championnat professionnel de Top 14 – pour encadrer la masse salariale des clubs de l’élite. Aujourd’hui, le plafond du salary cap est gelé à 10,7 millions d’euros par saison jusqu’en 2027. Il intègre non seulement les salaires des joueurs – pas celui des membres du staff – mais aussi les contrats d’image individuels que des joueurs peuvent conclure avec des sponsors du club. En clair, le contrat d’ambassadeur qui lie le capitaine emblématique du XV de France – mais aussi son coéquipier Romain Ntamack – au constructeur automobile au lion sont intégrés au salary cap et obère donc ses prétentions salariales.
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7 commentaires
La question de l’image des joueurs dans le salary cap est un vrai défi. Faut-il tout inclure ou laisser certaines revenus extérieurs de côté ?
Les sponsors apportent une valeur ajoutée. Les exclure totalement pourrait fragiliser les clubs les moins fortunés.
Antoine Dupont a raison de souligner l’impact financier de ces règles. Les joueurs méritent une rémunération à la hauteur de leur engagement.
Certes, mais il faut aussi penser à l’équilibre économique du championnat. Une discipline budgétaire reste nécessaire.
Les régulations salariales dans le rugby devraient-elles vraiment prendre en compte l’image des joueurs comme un complément de salaire ? C’est une question complexe.
Mais cela risque de déséquilibrer les budgets des petits clubs. Une approche plus flexible serait peut être nécessaire.
Toute restriction financière peut affecter la compétitivité des clubs. Les joueurs ont le droit de bénéficier de leurs performances.