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Le géant américain du commerce en ligne Amazon a annoncé mardi 28 octobre la suppression de 14 000 postes, sans préciser dans quelle partie du monde, mais en parlant d’une « réduction globale » liée en grande partie à l’intelligence artificielle. Cette annonce vient concrétiser la volonté affichée de son patron Andy Jassy de réduire les coûts, en pleine course aux investissements dans l’intelligence artificielle.
« Les réductions que nous annonçons aujourd’hui s’inscrivent dans la continuité [des] efforts pour devenir plus fort encore, en réduisant davantage la bureaucratie, en supprimant des niveaux [hiérarchiques] et en réaffectant des ressources », a écrit Beth Galetti, vice-présidente chargée des ressources humaines et de la technologie, dans une déclaration publiée sur le site d’Amazon.
« Cela impliquera des réductions dans certains domaines et des recrutements dans d’autres, mais cela se traduira par une réduction globale d’environ 14 000 postes dans l’effectif des bureaux » d’Amazon, a-t-elle poursuivi, à deux jours de la publication des résultats trimestriels de l’entreprise.
Impact de l’IA générative
Lundi, plusieurs médias américains avaient rapporté qu’Amazon allait entamer mardi ce mouvement d’ampleur, évoquant un total de 30 000 postes touchés sur plusieurs mois à travers le monde. Ces suppressions visent, selon ces médias, des fonctions supports ou stratégiques (ressources humaines, publicité, cadres, etc.), dans un groupe qui compte 350 000 postes de bureaux, sur un total de plus de 1,5 million de salariés.
La main-d’œuvre des entrepôts, qui est majoritaire dans les effectifs, ne sera a priori pas touchée, selon Beth Galetti qui évoque des coupes dans les emplois de bureaux d’Amazon. Elle a laissé entendre que ces 14 000 postes n’étaient qu’une étape avant, en 2026, « de continuer à recruter dans des domaines stratégiques-clés tout en identifiant d’autres occasions de supprimer des [postes], accroître la responsabilité et améliorer l’efficacité », a-t-elle poursuivi.
« Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que le monde évolue rapidement. Cette génération d’IA est la technologie la plus transformative que nous ayons vue depuis Internet, et elle permet aux entreprises d’innover beaucoup plus vite qu’auparavant », a-t-elle expliqué. En juin, le directeur général d’Amazon, Andy Jassy, avait annoncé que le développement de l’IA générative allait, « dans les prochaines années (…) réduire nos effectifs de bureaux ».








15 commentaires
Remplacer des emplois par de l’IA pose des questions éthiques, surtout dans une économie en crise.
C’est vrai, la technologie ne doit pas aggraver les inégalités.
Dommage que ces économies se fassent sur le dos des employés plutôt que sur les profits.
Les actionnaires semblent plus prioritaires que les salariés, hélas.
Amazon utilise l’IA pour réduire ses coûts, mais à quel point cela affectera-t-il la qualité de service pour les clients ?
L’expérience client pourrait en souffrir si le personnel est trop réduit.
Intéressant de voir comment l’IA impacte directement les effectifs, mais est-ce une tendance qui touchera aussi d’autres secteurs ?
Absolument, la finance et la santé sont déjà concernées.
L’IA permet des gains d’efficacité, mais au détriment de l’emploi. Faut-il encoder ce sujet dans la législation ?
C’est un débat complexe, mais nécessaire pour protéger les travailleurs.
Ces suppressions de postes liées à l’IA montrent que la transformation numérique a un coût humain important. Comment les entreprises prévoient-elles de réintégrer ces employés dans le marché du travail ?
Les chiffres des licenciements liés à l’IA pourraient encore augmenter dans les années à venir.
Une bonne question, mais les initiatives de reclassement existent déjà, même si elles restent insuffisantes.
14 000 emplois supprimés en même temps, c’est énorme. Est-ce que d’autres géants des GAFAM vont suivre ?
Il est probable que les autres suivent cette voie, la pression sur les coûts est la même.