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La droite deviendrait-elle une grande muette quand il s’agit de prendre position sur la guerre en Ukraine ? Très sonores pour parler d’immigration, les chefs du parti Les Républicains (LR) peinent à se faire entendre sur le sujet. Sénateur LR du Territoire de Belfort, Cédric Perrin le reconnaît à moitié. « D’un côté, on nous interroge assez peu dans les médias sur ces sujets militaires, mais c’est aussi à nous d’être plus audibles. Les choses sont en train de se mettre en place avec notre président, Bruno Retailleau », assure le président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat.
Mais pour être sollicité, il faut avoir aussi une pensée politique affirmée sur les affaires du monde. Quand, en mars, le président de la République, Emmanuel Macron, relance le débat sur l’aide que la France doit apporter à l’Ukraine face au désengagement des Etats-Unis, le parti Les Républicains a surtout la tête à son congrès et au duel entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau. Lors du débat du 3 mars à l’Assemblée nationale, ils sont à peine sept députés LR présents ce jour-là – en proportion, le groupe le moins représenté.
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13 commentaires
Macron a réussi à monopoliser le discours sur l’Ukraine, laissant la droite dans un rôle de figurant.
La situation montre à quel point le paysage politique français est polarisé, avec une droite qui semble hésitante.
Et une gauche tout aussi divisée, si on considère la position de LFI par rapport à la majorité présidentielle.
Intéressant de voir comment l’attention des LR se porte davantage sur leurs divisions internes que sur les enjeux géopolitiques majeurs.
Et ce congrès interne est aussi une occasion ratée de montrer une unité sur un sujet aussi crucial.
La guerre en Ukraine pose des enjeux économiques et énergétiques majeurs, or la droite française semble absente du débat.
C’est pourtant le moment idéal pour défendre une position claire sur l’indépendance énergétique.
Peut-être que la droite manque simplement d’une stratégie claire pour se démarquer sur ce dossier sans s’opposer frontalement à Macron.
C’est surprenant qu’un parti comme LR, habituellement très présent sur les sujets de défense, reste si discret cette fois.
Surtout quand on sait à quel point l’Ukraine est un chez-soi en termes de sécurité nationale.
La droite française semble effectivement en difficulté pour se positionner sur la guerre en Ukraine, alors que le sujet domine l’actualité internationale.
C’est vrai, même avec des figures comme Retailleau, leur réponse paraît moins audible que sur d’autres thèmes.
Il est paradoxal que ceux qui crient le plus fort sur l’immigration aient si peu à dire sur la guerre en Europe.