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L’émir Abd El-Kader (1808-1883) a eu mille vies, dont un destin national qu’Alger tente, depuis les années 1970, de porter sur grand écran. Lors d’une réunion, le 8 décembre, le président Abdelmadjid Tebboune a relancé le projet de réalisation d’un long-métrage sur l’histoire hors norme de celui qui est surnommé le « meilleur ennemi de la France ».
Une décision à la symbolique politique forte, alors que Paris et Alger traversent une période de tension sans précédent depuis l’indépendance. Le dernier épisode de cette relation conflictuelle s’est joué le 24 décembre, lorsque les parlementaires algériens ont adopté une loi visant à criminaliser la colonisation. Une décision que la France a aussi tôt qualifiée d’« initiative manifestement hostile ».
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19 commentaires
Le choix de l’émir Abd El-Kader comme figure centrale est tout sauf anodin. Un message fort adressé à la France.
C’est une figure incontournable de l’histoire algérienne, son histoire ne peut être ignorée.
Relancer ce projet maintenant semble plus qu’une simple initiative culturelle. Une manière de marquer les esprits?
Effectivement, le contexte diplomatique actuel est lourd de sens.
Intéressant de voir l’Algérie vouloir immortaliser l’émir Abd El-Kader au cinéma. Cela symboliserait-il une tentative de réconciliation avec la France?
Plutôt une affirmation de leur identité nationale, surtout après la loi criminalisant la colonisation.
Le moment choisi semble effectivement politique, vu les tensions actuelles.
Un film sur Abd El-Kader serait un bel hommage à son héritage, mais le budget et la réalisation joueront un rôle clé dans sa réussite.
L Algérie dispose déjà d’une industrie cinématographique prometteuse.
Un long-métrage sur un aussi grand personnage historique pourrait redorer l’image culturelle de l’Algérie. Bonne initiative!
Espérons qu’il sera à la hauteur de son sujet.
Les relations France-Algérie sont si tendues que même une œuvre cinématographique pourrait être perçue comme provocatrice.
Les symboles ont beaucoup de poids dans ce conflit historique.
La loi criminalisant la colonisation et ce projet de film montrent bien la ligne durcie de l’Algérie envers la France.
C’est une posture de plus en plus visible dans les discours politiques.
Est-ce qu’un film sur Abd El-Kader pourrait apaiser les tensions entre les deux pays, ou au contraire les exacerber?
Tout dépend de la manière dont son histoire sera racontée.
J’espère que ce film ne sera pas seulement un outil politique, mais une vraie œuvre cinématographique.
L’art doit transcender les enjeux politiques, surtout en période de crise.