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Fondateur du Front national (FN) aux côtés, notamment, de Jean-Marie Le Pen, l’ancien parachutiste Alain Jamet, longtemps élu du parti d’extrême droite dans la région de Montpellier, est mort à l’âge de 91 ans, ont annoncé vendredi 28 novembre Marine Le Pen et Jordan Bardella.
M. Bardella, président du Rassemblement national (RN) – qui a succédé en 2018 au Front national –, a rendu sur X « hommage à l’amoureux de notre pays et à l’infatigable militant de la cause nationale qu’il fut ». Une cause que ce « patriote engagé, décoré pour faits d’armes pendant la guerre d’Algérie (…) défendait avec ardeur, courage et une ténacité exemplaires », a souligné Mme Le Pen, la cheffe des députés RN à propos de ce compagnon de route de son père.
Proche dans sa jeunesse du populiste Pierre Poujade, puis de l’avocat d’extrême droite Jean-Louis Tixier-Vignancour, Alain Jamet a ensuite participé à la création du Front national, en 1972, avec Jean-Marie Le Pen ou encore Pierre Bousquet (ancien Waffen-SS), Roger Holeindre (militant de l’Algérie française) et François Brigneau (ancien milicien).
Implanté par la suite dans l’Hérault, il fut élu quatre fois conseiller régional de Languedoc-Roussilon, deux fois conseiller municipal à Montpellier, mais jamais député, malgré sept tentatives.
Soutien de Marine Le Pen lorsqu’elle a succédé à son père, en 2011, il devint alors premier vice-président du parti, fonction qu’il quitta dès le congrès suivant, en 2014.
Sa fille, France Jamet, elle aussi longtemps élue à Montpellier et à la région, est depuis 2017 députée européenne – mandat qu’elle a repris au maire de Perpignan, Louis Aliot.
Alain Jamet était, par ailleurs, le frère de l’écrivain et journaliste Dominique Jamet.
12 commentaires
Un passé militaire et politique bien rempli pour Alain Jamet, dont le parcours reflète les tensions des années post-Année Allemande en France. Son décès marque-t-il la fin d’une époque ou le début d’une nouvelle page pour le RN ?
Le nationalisme évolue, mais certains principes fondateurs restent ancrés.
Les nouveaux dirigeants du RN semblent vouloir tourner la page des anciens militantis emblématiques.
On peut s’interroger sur l’héritage laissé par des figures comme Alain Jamet, dont les idées ont influencé durablement la vie politique française. La mort de tels personnages ouvre souvent des discussions sur l’héritage et l’évolution des partis qu’ils ont fondés.
L’histoire jugera peut-être différemment de l’écho médiatique immédiat.
Les idéologies extrêmes laissent souvent des traces profondes, faciles à identifier.
Le décès d’Alain Jamet, cofondateur du Front national, marque la fin d’une époque politique bien particulière en France. Son parcours, mêlant engagement militant et convictions nationalistes, a indéniablement marqué l’histoire du parti d’extrême droite.
Certainement, un homme dont l’héritage politique reste sujet à débat.
Le Rassemblement national a confirmé son ancrage en rendant hommage à un figure historique.
Le décès d’un fondateur du Front national soulève des questions sur la pérennité des mouvements politiques fondés sur des idéologies nationalistes. Comment le Rassemblement national continuera-t-il à évoluer sans les figures historiques comme Alain Jamet ?
Le RN semble avoir déjà entamé une modernisation, loin des figures les plus controversées.
Les mouvements politiques s’adaptent souvent avec le temps, même s’ils gardent leurs racines.