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Vingt-cinq ans après la création d’EADS, rebaptisée Airbus en 2013, un nouveau mariage anime le secteur aérospatial européen. Après plus d’un an de négociations, les trois grands fabricants de satellites, le franco-germano-espagnol Airbus, le français Thales et l’italien Leonardo, ont signé, le 23 octobre, un protocole d’accord en vue de rapprocher leurs activités spatiales. « Ce projet constitue une avancée majeure pour renforcer l’écosystème spatial européen, accroître sa capacité d’innovation, son autonomie stratégique et sa compétitivité », affirment les trois partenaires.

La nouvelle entreprise, dont le nom n’est pas encore connu, pourrait être opérationnelle en 2027. Elle aura son siège à Toulouse et emploiera 25 000 personnes en Europe. Son chiffre d’affaires annuel s’élèvera à environ 6,5 milliards d’euros avec un carnet de commandes représentant plus de trois années d’activités. Elle sera détenue quasiment à parts égales par les trois partenaires : Airbus aura 35 % du capital, Leonardo et Thales 32,5 % chacun. Des paiements en numéraire pourraient intervenir à la signature finale en fonction de la valeur de chaque entité. « Elle fonctionnera sous le contrôle conjoint des trois groupes, avec une gouvernance équilibrée entre ses actionnaires », indiquent-ils, sans plus de précision. Thales et Leonardo sont déjà associés dans le spatial depuis 2007 au travers de Thales Alenia Space et Telespazio.

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9 commentaires

  1. Antoine Richard le

    Avec un chiffre d’affaires prévu de 6,5 milliards, c’est un colosse qui naît. On peut s’attendre à une lutte acharnée avec Starlink.

  2. Un rapprochement stratégique qui pourrait redynamiser le secteur spatial en Europe. L’effet sur les coûts et l’innovation sera intéressant à suivre.

  3. Jean W. Dubois le

    Toulouse comme siège central, logique mais on verra si cela suffit pour concurrencer l’innovation américaine dans ce domaine.

  4. Un paquet d’euros pour une alliance qui pourrait soit percer, soit pomper des ressources sans résultats. Espérons que l’innovation sera au rendez-vous.

  5. Le marché des satellites est en plein essor, et cette alliance arrive peut-être au bon moment. Les details financiers montrent une volonté sérieuse.

  6. L’Europe a besoin d’indépendance technologique, et cette alliance pourrait être une étape clé. Reste à espérer qu’elle ne se perd pas en banalités bureaucratiques.

  7. Cela rappelle un peu les syndicats d’autrefois, des géants qui s’unissent pour survivre. Peut-être que cette fois, cela marchera mieux.

  8. Marie N. Leroy le

    Cette alliance européenne est un pas important pour rivaliser avec Starlink. Restera à voir si une telle structure peut rivaliser avec l’innovation rapide d’Elon Musk.

  9. Antoine Richard le

    25 000 emplois sur plusieurs années, c’est une bonne nouvelle pour l’économie européenne. Reste à savoir comment la nouvelle entité se positionnera face à la concurrence.

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