Listen to the article
La plateforme en ligne australienne Kick ne sera pas suspendue. Vendredi 19 décembre, le tribunal judiciaire de Paris a rejeté la demande d’un blocage du site de diffusion de vidéos en direct, faite par l’ancien gouvernement de François Bayrou. Cette requête avait été formulée après la mort, le 18 août, de Raphaël Graven, alias « Jean Pormanove », pendant un live retransmis sur la chaîne portant son nom.
Raphaël Graven était le streameur le plus populaire de ce réseau en France, rendu célèbre par ses colères notoires et son rôle de souffre-douleur au sein d’un petit groupe d’influenceurs, qui l’accablaient de coups, d’insultes et de brimades. Le décès en plein direct de « JP », alors que la justice enquêtait sur de possibles faits de violences volontaires, avait déclenché une vague d’indignation.
Le 22 septembre, l’ancienne ministre déléguée au numérique Clara Chappaz (septembre 2024-octobre 2025) avait assigné Kick sur le fondement de l’article 6-3 de la loi pour la confiance en l’économie numérique. Selon cette disposition, la justice « peut prescrire à toute personne susceptible d’y contribuer toutes les mesures propres à prévenir un dommage ou à faire cesser un dommage occasionné par le contenu d’un service de communication au public en ligne ». En l’espèce, l’Etat souhaitait la suspension de Kick en France pendant six mois.
Il vous reste 74.85% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.










5 commentaires
Cette affaire soulève des questions sur la responsabilité des plateformes numériques dans les contenus violents.
Les plateformes doivent-elles être tenues pour responsables des actions de leurs utilisateurs si elles ne les modèrent pas assez ?
Exactement, on devrait discuter des limites entre liberté d’expression et sécurité des utilisateurs.
Kick avait-il vraiment les moyens de modérer ce type de contenu en direct ? Les diffuseurs violent parfois les règles à leur insu.
Pourquoi le tribunal a-t-il refusé de bloquer Kick ? Les raisons juridiques sont-elles si claires qu’il n’y a pas eu d’appel ?