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Il est rare que résonnent des rires sous le plafond à caissons doré de la chambre criminelle de la Cour de cassation : le lieu invite à la solennité. Un ricanement à peine étouffé a pourtant parcouru le public, mercredi 8 octobre, lorsque l’un des avocats de la défense, Patrice Spinosi, a conclu sa plaidoirie d’un « Nicolas Sarkozy aspire à la justice », face à une formation de jugement impassible. Deux semaines plus tôt, l’ancien président avait violemment critiqué l’institution judiciaire, qualifiant de « scandale » sa condamnation à cinq ans de prison dans l’enquête sur le financement de sa campagne de 2007. Il a depuis interjeté appel.
Le 8 octobre, l’attention de la Cour de cassation s’est portée sur une autre campagne de l’ex-chef de l’Etat – qui n’était pas présent –, celle de 2012. La plus haute juridiction de l’ordre judiciaire a examiné le pourvoi portant sur la confirmation de sa condamnation par la cour d’appel de Paris, en février 2024, pour « financement illégal de campagne électorale » dans le dossier dit « Bygmalion » à un an d’emprisonnement dont six mois ferme.
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11 commentaires
Un procès pour financement illégal de campagne électorale reste inhabituel pour un ancien président. La décision finale sera cruciale.
Cela selons les faits, effectivement.
La Cour de cassation est la dernière chance pour Sarkozy d’éviter la prison ferme. L’attente doit être palpable.
L’issu de cette procédure est très incertaine.
Les condamnations en appel sont souvent confirmées par la Cour de cassation. Le dossier Bygmalion pourrait suivre cette tendance.
Les statistiques donnent raison aux sceptiques.
La Cour de cassation examine un pourvoi de Sarkozy dans l’affaire Bygmalion. Encore une étape dans ce dossier judiciaire complexe.
Ce ne serait pas le premier pourvoi dans cette affaire.
La procédure semble sans fin, mais la justice suit son cours.
Sarkozy critique souvent la justice, mais aujourd’hui, c’est la justice qui a le dernier mot.
Ses propos acerbes à l’égard des juges pourraient jouer contre lui.